En Espagne, François-Xavier Bellamy exhorte les alliés européens de la droite française à ne pas « subir » leur avenir
Article initialement paru dans Le Figaro
À l’occasion du 29e congrès du Parti populaire européen organisé à Valence, le chef de la délégation française a annoncé, mardi soir, la volonté pour Les Républicains de revenir « plus forts que jamais » pour participer à la reconstruction de l’Europe.
«Retrouver les moyens de décider plutôt que subir notre avenir». Mardi soir, lors d’une prise de parole en plénière du 29econgrès du Parti populaire européen (PPE) organisé à Valence, en Espagne, François-Xavier Bellamy a invité les droites européennes à trouver les moyens de changer l’Europe en posant la maîtrise du destin au centre de leurs objectifs. De la crise migratoire aux enjeux industriels, le député européen, président de la délégation française et vice-président du groupe PPE, a vanté la construction de solutions européennes. «Pour ceux qui créent aujourd’hui en Europe, le premier problème n’est plus de faire face à la concurrence, le premier problème est d’affronter une réglementation trop souvent inadaptée». Se plaçant du côté des agriculteurs et des pêcheurs, l’eurodéputé a défendu ceux qui «assurent la sécurité des pays européens pour les biens les plus essentiels». Rebondissant sur le chaos électrique vécu la veille par l’Espagne et le Portugal, François-Xavier Bellamy a rappelé les enjeux de l’énergie et le devoir pour l’Union européenne de «reconstruire les filières les plus importantes».
Démocratie et civilisation
Associant la reprise du destin européen à la notion de démocratie, l’élu français a insisté sur les fondamentaux de l’Union. «L’Europe, chers amis, n’est pas une organisation internationale parmi d’autres, l’Europe n’est pas seulement un grand marché parmi d’autres. L’Europe, c’est un héritage de civilisation. L’Europe, c’est cette aspiration à la liberté, c’est cette volonté de transmettre ce que nous avons reçu d’une histoire vieille de plus de 2500 ans et qui se joue aujourd’hui dans les décisions que nous prendrons ».
Pour atteindre ces objectifs, le député a estimé que le premier groupe du parlement européen avait désormais «les moyens d’agir comme jamais auparavant», en saluant le «succès magnifique» de l’Allemand Friedrich Merz, qui montait à la tribune sous les applaudissements, quelques minutes après lui. Bellamy a émis le souhait de voir la droite française construire le même succès «dans les années qui viennent», estimant que personne d’autre que les élus réunis à Valencia mardi soir n’avaient les moyens d’agir sur le destin de l’Europe.
Se faisant le porte-voix de cette droite, l’eurodéputé a voulu partager «une bonne nouvelle» avec son auditoire en annonçant que «France» et les «Républicains» étaient prêts à prendre la responsabilité de cette reprise en mains du destin européen. «Avec notre délégation française, chère Roberta Metsola, tu sais que tu peux compter sur nous au Parlement européen», a-t-il encore insisté, en considérant que la droite en France avait retrouvé «l’attention, l’esprit et le cœur des Français», en revenant aux responsabilités. François-Xavier Bellamy a provoqué des applaudissements en saluant l’ex-premier ministre Michel Barnier, présent dans la salle. «Nous sommes prêts à revenir plus forts que jamais pour apporter notre élan, notre engagement, notre énergie, notre détermination au travail de nos formations politiques en Europe, du PPE tout entier, à l’avenir de la France et de l’Europe qui, plus que jamais aujourd’hui, sont liées », a conclu le chef d’orchestre de la délégation française, sous les encouragements.