Ouverture d’Erasmus au Maghreb et au Proche-Orient : Bellamy et Imart lancent une pétition pour stopper cette «folie»

Article publié initialement dans le JDD.
Les deux eurodéputés LR lancent une pétition contre le projet d’extension du programme d’échange universitaire à d’autres pays, « gangrenés pour beaucoup d’entre eux par l’islam politique ».
« Nous avons décidé de dire non à cette folie ». Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, François-Xavier Bellamy marque son opposition au projet de la Commission européenne d’étendre le programme Erasmus à des pays du Maghreb et du Moyen-Orient. L’eurodéputé et sa collègue Céline Imart ont lancé une pétition pour en empêcher la mise en œuvre.
« Derrière cette décision, il y a un nouvel appel d’air migratoire, alerte le vice-président exécutif des Républicains. En France, l’immigration étudiante est devenue l’un des motifs les plus importants de délivrance de visas. Nous ne voulons pas que Bruxelles nous oblige à accueillir encore plus d’étudiants étrangers. » D’autant que le choix des pays concernés inquiète particulièrement les deux députés européens : l’Algérie, l’Égypte, la Palestine, la Syrie ou encore la Libye. Des États « instables et gangrenés pour beaucoup d’entre eux par l’islam politique », fait valoir Bellamy.
« Ce serait également une folie de montrer ce signe de faiblesse à l’égard de régimes qui bafouent toutes nos règles », ajoute-t-il, en prenant pour exemple l’Algérie, avec qui la France est en crise autour de la question du Sahara occidental, du refus algérien d’accepter les OQTF expulsés de France ou encore de la détention de l’écrivain Boualem Sansal et du journaliste Christophe Gleizes.
Une inclusion des étudiants de ces pays au programme Erasmus est envisagée dans le Pacte pour la Méditerranée, présenté par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen le 16 octobre dernier. Selon la commissaire européenne à la Méditerranée, Dubravka Suica, ce pacte vise à prévenir les départs illégaux vers l’Europe et à lutter contre les passeurs, tout en créant des voies légales « pour répondre aux besoins de main-d’œuvre ». Elle souligne que l’UE compte « intensifier les partenariats de talents avec le Maroc, la Tunisie et l’Égypte, et faciliter la délivrance de visas, en particulier pour les étudiants de ces pays ».
