Le vrai clivage européen

François-Xavier Bellamy était l’invité de France Info le 9 janvier.


— Lors de l’élection européenne au mois de juin, craignez-vous qu’il y ait à l’échelle européenne le même match dans l’Hexagone, Marine Le Pen-Emmanuel Macron, là avec une version Jordan Bardella-Gabriel Attal, match dans lequel vous auriez du mal à vous faire une place ?

— Mais ce match n’existe pas au plan européen. Si vous vous penchez sur la situation européenne, vous verrez que ce qui conduit aujourd’hui le débat politique européen, c’est le clivage entre la gauche et la droite, entre la formation politique à laquelle j’appartiens, le PPE – qui est la première formation politique au Parlement européen – et le groupe socialiste – qui est la 2e formation politique au Parlement européen. Ce clivage gauche-droite structure la vie démocratique. Et je crois que le président de la République, qui avait promis la fin des clivages, laissera derrière lui un pays crispé comme jamais, divisé comme jamais, fracturé comme jamais, pour ne pas avoir voulu assumer la nécessaire diversité, le pluralisme indispensable à la vie démocratique.

Ce qui conduit aujourd’hui le débat politique européen, c’est le clivage entre la gauche et la droite, entre la formation politique à laquelle j’appartiens, le PPE – qui est la première formation politique au Parlement européen – et le groupe socialiste – qui est la 2e formation politique au Parlement européen. Ce clivage gauche-droite structure la vie démocratique.

Aujourd’hui, ce que nous voyons, c’est que Gabriel Attal va poursuivre au fond ce qui a été mené depuis 2017, dans une continuité parfaite avec 2012. Eh bien nous avons besoin au plan européen de sortir de la fatalité de ce débat qui n’en est pas un, parce qu’on voit aujourd’hui à quel point le Rassemblement national et la majorité présidentielle se servent l’un de l’autre pour pouvoir exister, alors qu’en réalité aucune de ces deux formations n’a quoi que ce soit de vraiment nouveau à proposer aux Français.