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À La Verrière, dégoût et colère.

Dégoût et colère. J’étais à la Verrière aujourd’hui, une commune qui comme tant d’autres a subi la violence inouïe des dernières nuits, avec le maire Nicolas Dainville qui se démène sans compter, les soignants dont l’hôpital a été attaqué, les enseignants qui ont vu leur école brûler…

Dégoût devant la lâcheté de ces « émeutiers », devant ce déferlement stupide et destructeur. Qu’est-ce qui peut excuser qu’on brûle une école ? Un jeune a été tué, l’auteur du tir est en prison – ça n’arrive pas si souvent. Rien ne justifie qu’on ajoute de la violence à ce drame.

Colère devant l’injustice absolue infligée à des enfants privés d’école, à des familles traumatisées, à des commerçants pillés, à ceux qui tiennent les services publics essentiels envers et contre tout, aux élus qui voient détruits en un instant des années d’efforts patients…

Colère d’entendre des élus s’acheter une clientèle en attisant le pire, et des commentateurs qui s’obstinent à raconter que ce délire a quelque chose à voir avec la mort de Nahel. On porte le deuil en volant des baskets et en tronçonnant des distributeurs de billets, vraiment ?

Dégoût et colère devant les années de folie migratoire et de faillite éducative qui ont conduit à cette impasse. Parmi les jeunes qui ont brûlé ces bancs, certains y sont resté assis des années. Comment avons-nous laissé mépriser et haïr à ce point ce qui devait y être transmis ?

Sidération enfin de voir nos dirigeants tergiverser face à ce défi lancé à l’Etat. Comptent-ils abandonner longtemps les policiers, gendarmes, pompiers devant la violence qui promet de se répéter chaque nuit ? Qu’attendent-ils exactement pour déclarer l’état d’urgence ? Combien de blessés chez les forces de l’ordre, combien d’écoles, de mairies, de magasins détruits avant que les mesures soient prises pour empêcher enfin que la brutalité s’organise ? Le président fait appel à la responsabilité des parents ; il faut aussi qu’il assume la sienne.


Revoir l’intervention de François-Xavier Bellamy au lendemain du drame de Nanterre

Mayotte souffre d’abord des faiblesses de la France

Mayotte est française. Et elle souffre d’abord, en première ligne, des faiblesses de la France : le déni de réalité migratoire et ses conséquences – violence endémique, effondrement des services publics essentiels, infrastructures saturées, anémie économique, crise sociale. Mayotte souffre par ces élus qui fermeront les yeux jusqu’à ce qu’il soit trop tard, par ces ONG subventionnées qui ne défendront vos droits et votre vie que si vous n’êtes pas Français, par cette justice qui protège l’illégalité en condamnant l’Etat à l’impuissance publique.

Je suis allé à Mayotte il y a trois ans maintenant, et je n’ai cessé depuis de tenter de soutenir les élus et tous ceux qui font tenir ce territoire français malgré tout – malgré ses écoles débordées, son hôpital saturé, sa route sous thrombose, sa piste d’aéroport trop courte. Sur tout cela, nous avons travaillé depuis Bruxelles, avec le député Mansour Kamardine, le maire de Mamoudzou Ambdil Soumaila, et tant d’amis. Pour faire en sorte que le levier européen serve aux infrastructures vitales, à l’amélioration du lien aérien, au renouvellement de la flotte, au soutien du RSMA…

Moroni ne peut dicter sa loi à Paris.

Malgré tout, aucune des difficultés de Mayotte ne sera surmontable si la crise migratoire n’est pas stoppée. Je l’ai mesuré en partageant le quotidien de la Police aux frontières sur place, en organisant des échanges avec Frontex sur la situation, et en rencontrant ceux qui, comme Estelle Youssouffa, alertent depuis des années… Mais qu’en savent les beaux esprits qui, depuis Paris, font la leçon aux mahorais ? Savent-ils qu’à Mayotte un enfant doit se lever à 3 heures du matin pour aller à l’école, malgré les agressions fréquentes ? Que l’eau est coupée au moins un jour par semaine ? Qu’il faut se barricader pour un peu de sécurité ? Que 77% des gens vivent sous le seuil de pauvreté ? Mayotte est française pourtant ! Elle s’est battue et elle a voté pour cela, quand les îles des Comores choisissaient l’indépendance. Que chacun assume désormais. Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes n’est pas à géométrie variable. Moroni ne peut dicter sa loi à Paris.

Dans ce moment si inquiétant pour Mayotte et pour la France, il est clair que, dans l’océan Indien comme en métropole, c’est toutes les faiblesses du pays qu’il est urgent de réparer. Pour que Mayotte reste la France, et que la France reste capable de décider de son avenir !

Violences dans les manifestations : réponse à l’extrême-gauche au Parlement européen

Les élus LFI ont tenté d’obtenir une condamnation des forces de l’ordre françaises par le Parlement européen, oubliant la violence que l’extrême gauche ne cesse d’attiser. François-Xavier Bellamy s’exprime face à cette revendication.

 

 

Oui, bien sûr, les Français traversent un moment éprouvant ; et bien sûr, dans ce moment de tension en particulier, tout policier qui faute doit être sanctionné. Cela n’autorise pour autant ni les amalgames ni les ingérences, et notre Parlement n’a pas à se substituer à la justice, qui peut être librement saisie par tout citoyen en France.

Mais nous ne refusons pas pour autant un débat. Cet après-midi, nous avons entendu quelque chose d’extraordinaire, Chers Collègues : nous avons entendu l’extrême gauche condamner la violence. Mais pourquoi n’avez-vous pas été jusqu’au bout, Chère Collègue ? Pourquoi n’avez-vous pas parlé de la pluie de pierres et de feu qui est tombée sur les policiers et les gendarmes samedi, dans une manifestation interdite par la justice, à laquelle vous participiez ?

La violence est incompatible avec la démocratie, et jamais – jamais – nous ne devons la tolérer. Et c’est la seule chose que nous devrions avoir à dire tous ensemble ; tous ensemble, autour des policiers et des gendarmes qui sont là pour défendre la force publique qui nous préserve de la violence.

Depuis plusieurs semaines ils sont plus de 800 à avoir été blessés gravement, et j’espère que vous aurez honte de les avoir insultés ici. J’espère que vous aurez honte devant eux, devant leurs familles, devant ce jeune gendarme qui aujourd’hui est sur un lit d’hôpital pour avoir été grièvement blessé il y a quelques jours. J’espère que nous saurons dire tous ensemble que nous sommes avec les forces de l’ordre pour défendre la liberté.

Merci.

Lola devient le prénom de toutes les victimes de la faillite de l’État

Entretien initialement paru dans Valeurs actuelles. Propos recueillis par Pauline Darrieus.

Le meurtre de Lola, 12 ans, fait réagir une partie de la société et du monde politique. Quelle est votre réaction face à ce drame ?

J’éprouve une infinie tristesse, mais aussi une infinie révolte : Lola devient le prénom de toutes les victimes de la faillite de l’État, de la faillite de toute une nation qui ne sait plus protéger ses propres enfants. Bien sûr, on ne sait pas encore tout de cet événement si récent, et il est hors de question d’en tirer un prétexte pour des slogans superficiels. Mais il y a bien une réalité, qu’il faut regarder en face : des milliers de personnes en France sont victimes tous les jours de la montée d’une violence que plus rien n’endigue. Rappelons que les tentatives d’homicide ont triplé au cours des dix dernières années dans notre pays : ce chiffre, publié par Alain Bauer, spécialiste de la criminalité, dit la montée de la barbarie qui a tué Lola, et dont tant d’autres sont victimes dans le silence et l’indifférence. Car pendant ce temps, le gouvernement sombre dans le déni. Eric Dupond-Moretti, qui dénonce un « sentiment d’insécurité », avait tranquillement affirmé que « la France n’est pas un coupe-gorge ». Qu’il ose redire cette phrase maintenant à la famille de Lola… Dans ce déni de réalité, il y a une faute immense.

Il est hors de question d’en tirer un prétexte pour des slogans superficiels. Mais il y a bien une réalité, qu’il faut regarder en face.

Comment nommer ce fait de moins en moins divers ?

Ce n’est pas un fait divers. Dans le premier livre que j’ai publié, pour décrire les conséquences de la rupture culturelle qui marquait notre pays, je parlais d’ensauvagement ; c’était en 2014. Le gouvernement s’est déchiré sur cette expression, quand tout est pourtant venu la confirmer depuis. Bien sûr, la gauche s’indigne qu’on emploie ce mot ; mais c’est la réalité qu’il décrit qui devrait tous nous révolter. Le problème n’est pas seulement l’augmentation rapide des tentatives d’homicide, c’est la violence globale que ce phénomène cristallise. Tout près de chez moi, un jeune fleuriste de 28 ans, Tony, a été attaqué à coups de couteau devant un restaurant, parce qu’il avait osé s’indigner que deux voyous insultent les amies avec lesquelles il était. Il en a réchappé par miracle. Cette situation est devenue quotidienne…

Doit-on dire que la principale suspecte est une algérienne en situation irrégulière ?

En démocratie, les citoyens ont droit à la vérité. Je suis toujours sidéré du silence qu’on voudrait imposer, du déni qui consiste à taire ou à maquiller des prénoms, pour faire comme si il n’y avait pas de lien entre l’incapacité de l’Etat à contrôler nos frontières et la violence que subissent les Français. Ce déni est très grave, parce qu’il ne peut qu’empêcher de remonter aux causes. On sait désormais que la suspecte est algérienne, et qu’elle était en situation irrégulière sur notre sol depuis trois ans. On ne peut pas protéger un peuple quand on ne sait pas protéger ses frontières. Cette faillite absolue de l’Etat est la conséquence du désarmement de nos institutions ; et plus profondément encore, elle résulte de cette même idéologie qui conduit trop de dirigeants et de médias à ne pas vouloir nommer la réalité.  Même le ministre de l’Intérieur a admis cet été qu’il y avait un lien entre délinquance et immigration. Mais que fait-il de ce constat ? Son gouvernement a augmenté comme jamais le nombre de titres de séjours délivrés à des étrangers non européens – 270 000 pour la seule année 2021… Il n’a rien fait non plus pour lutter contre l’immigration illégale : comme l’a rappelé Bruno Retailleau, au premier semestre 2021, sur 7731 OQTF prononcées vers l’Algérie, seules… 22 expulsions ont eu lieu. 0.2% d’exécution… Et M. Darmanin nous explique que tout va bien ! Mais s’il reconnaît le lien entre immigration et insécurité, alors comment faut-il considérer la responsabilité de son gouvernement ?

Je suis toujours sidéré du silence qu’on voudrait imposer, du déni qui consiste à taire ou à maquiller des prénoms, pour faire comme si il n’y avait pas de lien entre l’incapacité de l’Etat à contrôler nos frontières et la violence que subissent les Français.

Dans le même temps, Emmanuel Macron a rappelé les 61 ans de la répression d’une manifestation d’indépendantistes algériens. Il parle de “crimes inexcusables pour la République”. Le président a-t-il eu raison de s’exprimer ainsi ?

On aimerait que le président de la République consacre moins de temps à se repentir du passé, et qu’il se concentre maintenant sur les tragédies dont l’Etat par son incurie se rend complice au présent.

Quel est l’avenir d’un pays où les petites filles de 12 ans sont massacrées en bas de chez elles ?

Lorsque j’ai fait ma première rentrée comme professeur, un jeune a été tué à la porte de mon lycée, dans une violence sidérante ; là où on ne défend plus la culture, il est logique que la barbarie resurgisse. Et les victimes de cette barbarie, ce sont les plus vulnérables. Ce sont les enfants – les violences contre les enfants n’ont cessé d’augmenter ces dernières années. Ce sont aussi les femmes, et les jeunes filles : parmi tous les chiffres de la délinquance, l’un des plus terribles, dans une époque qui se rêve féministe et se croit à la pointe du progrès, c’est le nombre de viols, qui est monté l’an dernier jusqu’à 25 000 : 70 viols chaque jour. Chaque jour… Ce qui est arrivé à Lola est terrible ; et il est terrible que ce qui lui est arrivé, tant de jeunes filles et de femmes le subissent chaque année. Si ce chiffre n’est pas plus élevé, c’est parce que beaucoup de victimes n’osent pas porter plainte, mais aussi parce que beaucoup de femmes s’imposent des contraintes pour se protéger de cette violence. Des applications proposent maintenant aux femmes des itinéraires spécifiques, sur leurs trajets à pied, pour contourner des rues trop isolées : il est dramatique qu’on en arrive à s’accomoder du fait qu’une femme seule n’est plus en sécurité. Et que certaines soient ainsi de fait, dans bien des quartiers, à Nantes, à Grenoble, à Marseille, forcées de rester chez elles… Où sont les féministes ? Que disent les progressistes à ce sujet ? Où est la gauche qui dit défendre la cause des femmes ? Quand on leur parle de Lola, ils crient à l’instrumentalisation, pour pouvoir rester silencieux…

Là où on ne défend plus la culture, il est logique que la barbarie resurgisse. Et les victimes de cette barbarie, ce sont les plus vulnérables.

Quelle réponse adopter face à cette violence ?

Les réponses sont multiples ; mais la plus importante, c’est qu’il faudra enfin du courage. D’abord pour reconstruire notre justice… La meilleure prévention, c’est la certitude de la sanction. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on vit plutôt l’inverse… Je vous parlais de ce jeune fleuriste, qui a failli mourir poignardé, pour rien. Les coupables étaient deux multirécidivistes, dont l’un connu pour plus de trente délits. Ils ont été condamnés à moins de deux ans de prison, dont il est probable qu’ils n’exécuteront qu’une partie… Il faut redonner à nos forces de l’ordre les moyens de leur mission – et quand on voit que ce gouvernement démantèle la PJ, il y a de quoi s’inquiéter. Il faut refonder toute notre politique migratoire avec une exigence absolue, celle de maîtriser nos frontières, et de garantir enfin ce principe simple : tout individu qui entre illégalement sur le sol français n’a aucune chance d’y rester. Cela suppose de changer la politique européenne en la matière, c’était notre engagement il y a trois ans et nous menons ce combat sans relâche, avec de vrais résultats. Cela supposera aussi de nous affranchir de la CEDH si elle prétend nous empêcher d’y parvenir. Reste un dernier point, qui me paraît essentiel : si nous ne voulons pas que cet ensauvagement se poursuivre, nous devons reconstruire notre école. C’est aussi notre faillite éducative qui laisse se propager cette violence gratuite, anomique, qui est la marque du vide de la pensée, de l’effondrement intérieur, de l’abandon de tout repère moral. Partout où nous avons accepté de négocier notre civilisation, la violence a trouvé son avantage. La réponse décisive est donc éducative, par l’enseignement retrouvée de la parole, de la raison, par le réveil des intelligences et des cœurs, par la transmission de notre civilisation.

Il faut redonner à nos forces de l’ordre les moyens de leur mission. […] Il faut refonder toute notre politique migratoire avec une exigence absolue. […] Cela supposera aussi de nous affranchir de la CEDH si elle prétend nous empêcher d’y parvenir. Reste un dernier point, qui me paraît essentiel : si nous ne voulons pas que cet ensauvagement se poursuivre, nous devons reconstruire notre école.

Cette augmentation de la fréquence et du caractère de la violence marque-t-elle un tournant anthropologique ?

Oui, pour la raison que j’évoquais à l’instant. Celui qui a entendu parler, même sans vouloir connaître aucun détail, des actes de barbarie que Lola a subis, ne peut que comprendre que ce qui est menacé aujourd’hui en l’homme, c’est l’humanité même. Le premier défi, la première responsabilité politique, c’est toujours de garantir que l’homme reste humain ; et cela n’a rien d’une évidence acquise pour toujours… L’homme se police et s’humanise par le travail de la civilisation en lui, par ce travail qui le discipline et lui apprend la maîtrise de ses propres instincts, la domination sur les pulsions destructrices qui éprouvent toujours la nature humaine. Partout où la force du droit abdiquera, nous verrons s’imposer la même brutalité. Ce qui est en jeu aujourd’hui, ce n’est pas seulement de rétablir la sécurité, ou de protéger le « vivre-ensemble », comme le disent les mièvres incantations du temps ; ce qui est en jeu, c’est la survie de l’humain en l’homme.

On n’encadre pas l’injustice, on la combat.

Tribune signée avec Othman Nasrou, vice-président du Conseil régional d’Ile-de-France et élu d’opposition à Trappes, initialement parue dans Marianne.

Pendant que des milliers de policiers et gendarmes tentent de faire respecter la loi contre la puissance mortifère des trafics – le brigadier Eric Masson l’a payé de sa vie le 5 mai face aux dealers à Avignon – des élus irresponsables jouent la transgression adolescente jusque dans l’hémicycle. Il y a quelques jours, un député a sorti un joint en séance à l’Assemblée nationale.

Cette provocation médiocre a de quoi désespérer tous ceux qui, professeurs, éducateurs, médecins et personnels de médecine scolaire, agents des forces de l’ordre et de la justice, font des efforts immenses pour dissuader les jeunes de laisser partir leur avenir en fumée. L’apologie du shit revendiquée par un élu, voilà qui éclaire l’irresponsabilité de certains arguments évoqués parfois en faveur de la légalisation du cannabis. Et la première de ces thèses, entendue mille fois : puisque l’interdiction n’a jamais mis fin à l’usage, autant y renoncer pour pouvoir mieux encadrer les filières d’approvisionnement et les modes de consommation.

Cette analyse est absurde, à plusieurs titres. D’abord parce qu’elle fait l’impasse sur la nocivité intrinsèque du cannabis. Il ne suffira pas de légaliser une substance dangereuse pour qu’elle devienne sûre… Qui pense que mettre un poison en vente libre diminue sa létalité ? En l’occurrence, le cannabis est un poison, en particulier pour les jeunes. Nos expériences d’élu et d’enseignant confirment malheureusement ce que montrent les études médicales : le cannabis a des effets toxiques immédiats sur le cerveau, en particulier dans la phase de son développement ; il provoque des troubles de l’attention et de la mémoire, des phases d’anxiété, une fatigue chronique – il figure d’ailleurs parmi les premières causes d’échec scolaire. Malgré son image festive et sociale, l’addiction qu’il suscite conduit souvent ses victimes à s’isoler, à se refermer sur elles-mêmes, à développer des symptômes dépressifs. Le lien est désormais établi par des nombreuses études entre la consommation de cannabis et des troubles psychotiques, le développement de schizophrénies ou de délires paranoïaques. On accordera que ces conséquences sont d’une particulière gravité – et il y a quelque chose d’étonnant à voir, dans cette période où nous aurons tant sacrifié au risque zéro sanitaire, que certains sont prêts à nier l’évidence du problème majeur de santé publique que représente le cannabis.

Certains répondront que l’alcool et le tabac posent aussi des problèmes de santé, sans être pourtant interdits. Mais la comparaison est absurde : ces produits ne s’accompagnent pas des mêmes pratiques, et n’engendrent pas les mêmes conséquences. L’alcoolisme est un drame absolu ; mais on peut boire de l’alcool sans être du tout alcoolique. En France tout particulièrement, le vin est un élément de la gastronomie : il se goûte, et on le savoure pour lui-même – non pas essentiellement pour ses effets secondaires, que seul un usage excessif peut réellement entraîner. On ne fume un joint en revanche que pour ses effets psychotropes – rien à voir, là aussi, avec le tabac : le cannabis est bien une drogue. A l’évidence, beaucoup d’autres choses que des drogues peuvent être mauvaises pour la santé, parmi lesquelles bien des aliments ordinaires ou des pratiques sportives en elles-mêmes parfaitement saines ; mais il faudrait beaucoup de mauvaise foi pour tout confondre dans un relativisme abscons. La consommation de cannabis ne peut qu’être nocive, comme toute consommation de drogue – et il n’est pas étonnant que les études épidémiologiques démontrent ce lien : pour les consommateurs d’héroïne ou de cocaïne, le cannabis a souvent été un premier pas.

On n’encadre pas l’injustice, on la combat. On ne légalise pas un poison, on combat ceux qui empoisonnent. Légaliser le cannabis serait pour le législateur une abdication démagogique de sa responsabilité première.

Quel bénéfice pourrait-on dès lors espérer de sa légalisation ? Renoncer à l’interdire permettrait de mener des campagnes de prévention, nous dit-on ; mais rien n’interdit de le faire aujourd’hui, et il est temps en effet d’investir massivement dans la pédagogie indispensable pour susciter une prise de conscience. A l’inverse, il serait parfaitement incohérent de prétendre qu’on dissuadera mieux en autorisant… Les expériences connues sont éloquentes sur ce point : l’État du Colorado, après avoir légalisé le cannabis en 2012, a connu une augmentation de 45% de la consommation chez les adultes de plus de 25 ans, un record parmi les États américains. Alors que l’usage du cannabis a tendance à décroître depuis quelques années chez les jeunes français – contrairement à ce que certains de leurs aînés rêveraient de nous faire croire, la légalisation serait un contresens historique. Ceux qui la revendiquent affirment également que cela permettrait d’assécher les trafics. Mais qui peut croire cette fable ? On ne devient pas dealer par passion pour le cannabis – ceux qui le vendent sont souvent les premiers à en connaître assez les méfaits pour ne pas y toucher eux-mêmes. S’ils ont choisi cette activité, c’est parce qu’un business illicite est plus lucratif, et leur permet de financer bien des activités parallèles, qui peuvent aller parfois jusqu’au financement de filières terroristes… Qui peut sérieusement croire que ces réseaux criminels déclareront leurs revenus et paieront la TVA dès que le cannabis sera légal ? Ils se reconvertiront bien sûr dans d’autres trafics illicites. L’exemple de l’Uruguay, ou du Canada, ont montré que les marchés noirs peuvent même augmenter après la légalisation du cannabis… Ceux qui militent pour cela nous demanderont-ils demain de légaliser l’héroïne, au motif que de toute façon la répression ne marche pas ?

En réalité, derrière cette logique, il y a une démission politique absolue. Le législateur doit-il renoncer à interdire quoi que ce soit, au motif que toute interdiction sera un jour violée ? Il y a des milliers d’excès de vitesse chaque jour : on n’abolit pas pour autant le code de la route. Parce qu’il protège nos déplacements, l’État se donne les moyens de le faire respecter. Baisser les bras devant une industrie illégale qui détruit des vies, ce serait renoncer à la responsabilité politique. Personne ne songe à légaliser l’activité des cambrioleurs au motif que, puisque la propriété privée n’est pas toujours respectée, il vaut mieux que leur activité soit encadrée dans de bonnes conditions… On n’encadre pas l’injustice, on la combat. On ne légalise pas un poison, on combat ceux qui empoisonnent. Légaliser le cannabis serait pour le législateur une abdication démagogique de sa responsabilité première. Et cela n’a rien de théorique : quand des milliers de vies sont en jeu, il ne faut jamais renoncer – quoiqu’il en coûte.

« Un État tracassier avec les citoyens paisibles, et faible avec les délinquants : jusqu’à quand ? »

David Lisnard Hervé Morin François-Xavier BellamyTribune publiée avec David Lisnard et Hervé Morin dans Le Figaro du 8 mars 2021.

L’État recule face aux émeutes quotidiennes, aux trafics, aux violences meurtrières de bandes – mais évacue les promeneurs du dimanche et inflige 135 euros à qui sort après 18h. Révolte et propositions.

Alors que l’État régalien recule face à ceux qui nuisent, il multiplie les interdits qui pénalisent la majorité silencieuse et civique. Cette situation est une source grave d’injustice dont chacun sait qu’elle est le ressort de la révolte. À Noisiel où des feux d’artifice ont été tirés en pleine nuit et en plein couvre-feu au beau milieu des habitations, à Lyon, à Rilleux-la-Pape, à Amiens, à Beauvais, où des émeutes ont lieu depuis plusieurs jours, et dans tant d’autres communes, de tels faits se multiplient et l’ordre républicain n’est plus respecté.

Ce n’est pas la présence sur place au lendemain d’une nuit de guérilla urbaine du Premier ministre ou du ministre de l’Intérieur qui changera quoi que ce soit à cet état de fait.

Aucune ville française n’est aujourd’hui à l’abri de ces troubles, de ces débordements, des violences de bandes pouvant entraîner la mort d’adolescents de 14 ou 15 ans, d’agressions gratuites, de rodéos sur la voie publique, de trafics, d’habitants contrôlés par des dealers pour pouvoir rentrer chez eux, de commissariats pris pour cibles. Et ce n’est pas la présence sur place au lendemain d’une nuit de guérilla urbaine du Premier ministre ou du ministre de l’Intérieur qui changera quoi que ce soit à cet état de fait. Ces opérations de communication ne font même qu’amplifier l’image d’un pouvoir impuissant.

Dans le même temps, il est demandé aux riverains qui subissent ces troubles récurrents à l’ordre public de respecter des contraintes sanitaires rappelées par tous les moyens les plus infantilisants et de rentrer chez eux à 18 heures, sous peine de se voir infliger une amende de 135 euros. Ceux qui les empêchent de dormir et de vivre normalement s’en dispensent sans être inquiétés.

Cela fait bien longtemps en effet que l’État s’en prend souvent aux plus faibles avec des manières confinant parfois à l’autoritarisme tandis qu’il se montre pusillanime avec les plus forts, ceux qui ne le craignent pas. Comme trop souvent en France, quand le pouvoir est incapable de sanctionner l’abus de quelques-uns, il contraint l’usage pour tous. Il ne sait visiblement plus comment agir avec efficacité, dépassé par des événements qu’il a lui-même alimentés depuis tant d’années, du fait d’un laxisme judiciaire avéré et d’un abandon presque méthodique de certains quartiers à la loi des bandes.

Les exemples pullulent de cas dans lesquels les forces de l’ordre n’interviennent pas, soit par manque de consignes qui résulte des renoncements hiérarchiques et de lâchetés politiques, soit par manque de cadre juridique le permettant. Même pour des discothèques sauvages dans des villas ou appartements loués, qui perturbent des quartiers entiers en pleine ville – nous en savons quelque chose à Cannes, – les forces de l’ordre ne peuvent faire cesser le trouble, et sont limitées en droit à dresser des amendes de troisième classe d’un montant dérisoire (68 euros). Que dire aux riverains légitimement exaspérés?

Dans un autre registre, comment donner tort à ceux qui estiment que « ce sont toujours les mêmes qui trinquent » quand chaque jour des crimes et délits sont commis par des multirécidivistes à maintes reprises interpellés par la police et trop souvent remis en liberté? L’exemple la semaine dernière à Reims d’un étranger de 21 ans, arrivé en France en 2018, déjà condamné à huit reprises pour vols, trafics de stupéfiants et violence, ayant agressé un journaliste dont le pronostic vital est engagé, est symptomatique.

Comment également admettre que plus de 90 % des déboutés du droit d’asile et tant d’immigrés en situation illégale ne soient pas expulsés et demeurent sur le territoire national ? C’est le cas de ce clandestin soudanais qui a tué le directeur d’un centre d’accueil de demandeurs d’asile en février ou encore celui de l’assaillant islamiste qui a assassiné trois personnes dans la basilique Notre-Dame de l’Assomption de Nice en octobre dernier. Comment enfin donner tort à ceux qui, implacablement sanctionnés pour avoir protesté lors d’un contrôle routier, crient à l’iniquité devant les images de policiers reculant face à des hors-la-loi les insultant et les menaçant sans risquer la moindre réponse judiciaire ?

Rétablir cette justice de la sanction systématique et proportionnée va créer des troubles face à des populations qui sont habituées à l’impunité. Nous en acceptons l’augure.

Nous payons lourdement des années de contradictions entre les paroles spectaculaires devant les caméras et l’absence d’actes méthodiques, fermes, constants et évalués sur le terrain. Cette démission des pouvoirs publics et ce deux poids deux mesures découragent l’esprit civique de nos compatriotes ou les renvoient vers l’extrémisme. Il en résulte une réelle crise de la confiance dans la capacité de l’État à nous protéger et à agir pour le bien commun. Afin de la rétablir, l’impunité de ceux qui se sont approprié l’espace public doit cesser.

Pour cela, commençons par donner davantage de moyens à la justice et exigeons qu’elle fasse respecter les lois existantes. Engageons une « radiographie » très fine de la chaîne pénale pour éliminer tous les grains de sable qui nuisent à l’efficacité du couple police-justice. Construisons enfin les nécessaires places de prison supplémentaires ainsi que des centres éducatifs fermés pour les mineurs afin de faire réellement exécuter les peines: 45% des peines de prison ne sont toujours pas exécutées six mois après avoir été prononcées. La France demeure le 18e pays en Europe pour le nombre de prisonniers rapporté à sa population, alors qu’elle est le 7e pour les tentatives de meurtres et le 2e pour les coups et blessures volontaires.

Il faut sanctionner, bien sûr de façon proportionnée, dès la première infraction, dès la première incivilité car le retour à une spirale vertueuse dans le domaine du civisme commence par ne pas accepter que l’on tague les murs de sa ville ou que l’on fasse des rodéos sauvages dans son quartier.

D’autres mesures essentielles doivent être mises en œuvre, comme le rétablissement des peines planchers en cas de multirécidive ou d’agression contre des dépositaires de l’autorité publique, la fin de l’aménagement quasi automatique des peines pour les condamnations à moins de deux ans de prison ferme d’individus dangereux, la suppression des crédits de réduction de peines fonctionnant comme un droit acquis du détenu ou encore le renvoi systématique dans leur pays d’origine des délinquants et criminels étrangers condamnés.

Il faut sanctionner, bien sûr de façon proportionnée, dès la première infraction, dès la première incivilité car le retour à une spirale vertueuse dans le domaine du civisme commence par ne pas accepter que l’on tague les murs de sa ville ou que l’on fasse des rodéos sauvages dans son quartier. Mais plus que tout, il faut une volonté et du courage. Si la France ne se dote pas enfin d’une véritable politique de sécurité tournée vers la protection de la société, l’arbitraire résultant de l’impuissance régalienne continuera de se faire au détriment des honnêtes gens. C’est notre démocratie qui est en jeu. Rétablir cette justice de la sanction systématique et proportionnée va créer des troubles face à des populations qui sont habituées à l’impunité. Nous en acceptons l’augure. Nous saurons y faire face. Le devoir politique est de l’assumer, d’y préparer l’opinion et de faire le travail.

Le désespoir n’est pas une option.

Entretien paru dans le Figaro du 27 juillet 2016. Propos recueillis par Alexandre Devecchio.

Deux islamistes ont pris mardi matin en otage un curé, deux sœurs et deux fidèles à Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen. Le prêtre a été assassiné. Après Nice, que vous inspire ce nouvel acte de terreur ?

Il y a quelque chose de pire que l’horreur, c’est la répétition de l’horreur. Il est clair maintenant que nous sommes engagés dans un cycle probablement long, dans une épreuve qui sera rendue pesante précisément par le caractère imprévisible et donc omniprésent de la menace. Désormais une foule qui regarde un feu d’artifice est une cible – mais tout autant cinq paroissiens qui vont à la messe un mardi matin. L’une des premières personnes avec qui j’ai parlé de cet attentat m’a dit : « On était heureux, avant… ». Elle exprimait ainsi ce que nous avons le sentiment de vivre, la fin d’une période d’insouciance. Cela ne signifie pas qu’il faille se résigner, au contraire : nous qui n’avons pas vécu de guerre, nous avions peut-être un peu perdu conscience de la valeur infinie de la paix. Aujourd’hui, un prêtre est égorgé dans une église, à la fin de sa messe ; comment ne pas penser aux chrétiens d’orient qui vivent ce chemin de croix depuis si longtemps ? Puisque notre tour vient de partager l’épreuve que vivent si près de nous tant de peuples confrontés à la violence, de façon bien plus intense, il faut trouver dans cette tragédie l’occasion de nous réveiller d’une forme de passivité, de complicité même peut-être, dans laquelle notre pays a pu s’enliser.

Le fait d’attaquer une église est-il un symbole ? Quel est son sens ?

Bien sûr, c’est un symbole évident… Comme l’écrivait Julien Freund, « c’est l’ennemi qui nous désigne », et en l’occurrence l’Etat islamique semble identifier ses cibles avec beaucoup de méthode. Il y a quelques jours, il frappait la foule un 14 juillet ; aujourd’hui, c’est une église, le jour même du lancement des Journées Mondiales de la Jeunesse… C’est la France qui est visée dans ce qui fait son identité – dans son histoire républicaine et dans son héritage spirituel. La France est marquée par cette dualité féconde, qui a été bien souvent conflictuelle dans le passé, mais qui fait son identité singulière : c’est bien sûr le 14 juillet 1790 et la fête de la Fédération, mais c’est aussi la tradition chrétienne qui a façonné notre pays. De la plus grande à la plus petite commune, chaque ville de France a sa Mairie et son église paroissiale… En quelques jours, Daech s’est attaqué à ces deux dimensions essentielles de notre vie collective. Paradoxalement, l’ennemi qui nous désigne doit contribuer aussi à nous réunir. Alors que la France semblait enfermée dans ses divisions, au moment où une forme appauvrie de la laïcité prétendait effacer cette dimension singulière de notre identité collective, Daech nous rappelle qui nous sommes en nous montrant ce qu’ils veulent atteindre en nous. Le Père Hamel avait consacré sa vie à la foi chrétienne, et c’est à cause de ce don qu’il est mort pour son pays. Ceux qui l’ont tué le savent bien, ces deux dimensions sont liées.

Peut-on parler d’un choc des civilisations ?

Il est impossible de reconnaître ces criminels comme les défenseurs d’une « civilisation » ! Toute civilisation commence par l’effort du langage, du dialogue, qui vient rompre le cycle destructeur de la violence pour ouvrir des voies pacifiques de résolution des conflits. Le premier effet de la civilisation, c’est la civilité, qui est une condition de la cité : la politique suppose en effet la politesse, elle implique que les hommes soient polis, au sens littéral du terme, par une culture qui discipline en eux la brutalité de l’instinct primaire. Nous n’avons pas sous les yeux deux civilisations opposées, mais une civilisation confrontée à une forme moderne de barbarie, qui ne s’arrêtera que quand elle aura tout détruit : dans la manière même par laquelle ils assassinent, les djihadistes nous ramènent à la sauvagerie la plus inhumaine ; et en faisant des selfies au milieu de leur massacre, ils parviennent à faire de la modernité technique l’occasion d’être plus régressifs encore dans l’horreur.

Dans votre livre les Déshérités, vous écriviez redouter un choc des incultures…

Nous y sommes sans doute… A l’heure où je vous réponds, nous n’avons pas encore de certitudes sur l’identité des auteurs de l’attentat commis à Saint-Etienne-du-Rouvray ; mais il semble que ces personnes aient grandi en France. Comme tant d’autres désormais avant eux : Cherif et Saïd Kouachi, Amedy Coulibaly, Mohammed Merah, Mehdi Nemmouche… Autant de jeunes, car ils sont tous jeunes malheureusement, qui ont passé des milliers d’heures sur les bancs de notre école. Alors bien sûr, l’école ne peut pas tout, et le contexte national et international pèse beaucoup pour expliquer ces basculements délirants ; mais malgré tout, le terrain n’aurait pas été aussi friable si nous avions su transmettre à tous nos élèves les éléments fondamentaux d’une culture commune, d’une histoire partagée, d’une capacité de dialogue et de discernement, d’une distance rationnelle, d’un projet professionnel… Il faut que l’échec éducatif soit immense pour que notre école, qui mobilise depuis longtemps le premier budget de la nation, conduise pourtant tant de jeunes à un tel degré de désintégration.

Faut-ils se résigner au terrorisme comme le suggère le gouvernement ?

Comment pourrait-on s’y résigner ? Ce serait reconnaître définitivement la fin de l’Etat, la dissolution de la société politique, le retour à la loi du talion… Encore une fois, nous avons parfois été inconséquents, irréfléchis, et parfois complices à travers nos politiques ; mais aujourd’hui nous n’avons même pas le droit de renoncer : ce serait se résigner à la barbarie. Le désespoir n’est pas une option. Bien sûr, la répétition des attentats viendra nous éprouver encore, et il faudra du temps avant de sortir de ce cauchemar ; mais c’est justement le bon moment pour l’espérance. Ce n’est pas quand tout va bien qu’on a besoin d’espérance, c’est dans l’épreuve et devant le danger. Comme l’écrivait Bernanos dans d’autres années noires : « La plus haute forme d’espérance, c’est le désespoir surmonté ».

Alors, que faire à court et à long terme ? 

A court terme, il est évident qu’il faut ajuster en profondeur notre action en matière de justice et de sécurité, pour prévenir autant que possible de nouveaux attentats. De ce point de vue, il serait scandaleux que le gouvernement tente, sous couvert d’union nationale, d’étouffer la démocratie : elle suppose la libre interrogation, et le débat qu’elle fait vivre est plus utile que jamais pour éviter l’explosion de la société. Toutes les questions doivent être posées. Est-il normal qu’un jeune français parti faire le djihad en Syrie, intercepté par la Turquie, arrêté par la Suisse, soit relâché dans la nature par la France ? Nous payons les résultats de la politique pénale désastreuse de Christiane Taubira, dont les discours emphatiques et les petits tweets poétiques ne nous sont d’aucun secours aujourd’hui… Quand la faillite d’un système est si évidente, quand le renouvellement est si nécessaire, l’union nationale ne saurait servir de prétexte pour éviter à ceux qui nous gouvernent d’assumer leur responsabilité. Mais au-delà de ces débats importants sur la justice et la sécurité, derrière les impératifs du court terme, il n’y a en fait qu’une seule véritable urgence, c’est la refondation éducative, qui est aujourd’hui la condition de la survie même de notre pays.

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