À La Verrière, dégoût et colère.

Dégoût et colère. J’étais à la Verrière aujourd’hui, une commune qui comme tant d’autres a subi la violence inouïe des dernières nuits, avec le maire Nicolas Dainville qui se démène sans compter, les soignants dont l’hôpital a été attaqué, les enseignants qui ont vu leur école brûler…

Dégoût devant la lâcheté de ces « émeutiers », devant ce déferlement stupide et destructeur. Qu’est-ce qui peut excuser qu’on brûle une école ? Un jeune a été tué, l’auteur du tir est en prison – ça n’arrive pas si souvent. Rien ne justifie qu’on ajoute de la violence à ce drame.

Colère devant l’injustice absolue infligée à des enfants privés d’école, à des familles traumatisées, à des commerçants pillés, à ceux qui tiennent les services publics essentiels envers et contre tout, aux élus qui voient détruits en un instant des années d’efforts patients…

Colère d’entendre des élus s’acheter une clientèle en attisant le pire, et des commentateurs qui s’obstinent à raconter que ce délire a quelque chose à voir avec la mort de Nahel. On porte le deuil en volant des baskets et en tronçonnant des distributeurs de billets, vraiment ?

Dégoût et colère devant les années de folie migratoire et de faillite éducative qui ont conduit à cette impasse. Parmi les jeunes qui ont brûlé ces bancs, certains y sont resté assis des années. Comment avons-nous laissé mépriser et haïr à ce point ce qui devait y être transmis ?

Sidération enfin de voir nos dirigeants tergiverser face à ce défi lancé à l’Etat. Comptent-ils abandonner longtemps les policiers, gendarmes, pompiers devant la violence qui promet de se répéter chaque nuit ? Qu’attendent-ils exactement pour déclarer l’état d’urgence ? Combien de blessés chez les forces de l’ordre, combien d’écoles, de mairies, de magasins détruits avant que les mesures soient prises pour empêcher enfin que la brutalité s’organise ? Le président fait appel à la responsabilité des parents ; il faut aussi qu’il assume la sienne.


Revoir l’intervention de François-Xavier Bellamy au lendemain du drame de Nanterre

Immigration et cas du Danemark : invité de C CE SOIR sur France 5

 

François-Xavier Bellamy invité de C CE SOIR pour débattre de la politique migratoire et du cas du Danemark

Déplacement en Nouvelle-Calédonie


Retour sur cinq jours de déplacement de travail en Nouvelle-Calédonie

 

 

A lire aussi :  En métropole ou au milieu du Pacifique

 

Mayotte souffre d’abord des faiblesses de la France

Mayotte est française. Et elle souffre d’abord, en première ligne, des faiblesses de la France : le déni de réalité migratoire et ses conséquences – violence endémique, effondrement des services publics essentiels, infrastructures saturées, anémie économique, crise sociale. Mayotte souffre par ces élus qui fermeront les yeux jusqu’à ce qu’il soit trop tard, par ces ONG subventionnées qui ne défendront vos droits et votre vie que si vous n’êtes pas Français, par cette justice qui protège l’illégalité en condamnant l’Etat à l’impuissance publique.

Je suis allé à Mayotte il y a trois ans maintenant, et je n’ai cessé depuis de tenter de soutenir les élus et tous ceux qui font tenir ce territoire français malgré tout – malgré ses écoles débordées, son hôpital saturé, sa route sous thrombose, sa piste d’aéroport trop courte. Sur tout cela, nous avons travaillé depuis Bruxelles, avec le député Mansour Kamardine, le maire de Mamoudzou Ambdil Soumaila, et tant d’amis. Pour faire en sorte que le levier européen serve aux infrastructures vitales, à l’amélioration du lien aérien, au renouvellement de la flotte, au soutien du RSMA…

Moroni ne peut dicter sa loi à Paris.

Malgré tout, aucune des difficultés de Mayotte ne sera surmontable si la crise migratoire n’est pas stoppée. Je l’ai mesuré en partageant le quotidien de la Police aux frontières sur place, en organisant des échanges avec Frontex sur la situation, et en rencontrant ceux qui, comme Estelle Youssouffa, alertent depuis des années… Mais qu’en savent les beaux esprits qui, depuis Paris, font la leçon aux mahorais ? Savent-ils qu’à Mayotte un enfant doit se lever à 3 heures du matin pour aller à l’école, malgré les agressions fréquentes ? Que l’eau est coupée au moins un jour par semaine ? Qu’il faut se barricader pour un peu de sécurité ? Que 77% des gens vivent sous le seuil de pauvreté ? Mayotte est française pourtant ! Elle s’est battue et elle a voté pour cela, quand les îles des Comores choisissaient l’indépendance. Que chacun assume désormais. Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes n’est pas à géométrie variable. Moroni ne peut dicter sa loi à Paris.

Dans ce moment si inquiétant pour Mayotte et pour la France, il est clair que, dans l’océan Indien comme en métropole, c’est toutes les faiblesses du pays qu’il est urgent de réparer. Pour que Mayotte reste la France, et que la France reste capable de décider de son avenir !

Répartir l’échec ou reconstruire enfin l’école ?

Fabien Clairefond - François-Xavier Bellamy au sujet des annonces de Pap Ndiaye pour répondre à « l'évitement scolaire »

Tribune parue dans Le Figaro le 16 avril 2023

Rien n’est plus dangereux pour un patient que le médecin qui tenterait de supprimer le symptôme plutôt que la maladie. Pap Ndiaye se souvient-il de cet avertissement de Georges Canguilhem ? Il s’y prend en tous les cas à rebours pour traiter ce grand corps malade qu’est devenue l’Éducation nationale, en annonçant, dans un entretien au Figaro, qu’il se prépare à imposer des ratios de mixité sociale dans les établissements privés. Même si le ministre est trop pudique pour nommer clairement la contrainte, trouvant que « le terme de quota est un peu rigide », c’est bien de cela qu’il s’agit…

Le système scolaire français est devenu l’un des plus inégalitaires au monde

Le mal est en effet profond. Les indicateurs effarants se succèdent sur l’effondrement de notre école. D’après le ministère lui-même, à peine la moitié des élèves de sixième a le niveau de lecture requis pour le collège, et un tiers est en grande difficulté. Sur les matières scientifiques, alors que la France se classait dans le premier tiers de l’OCDE en 2000 selon le Programme international pour le suivi des acquis des élèves (Pisa), elle a reculé derrière la plupart des pays européens – très loin des pays asiatiques.

Mais cette faillite collective n’est pas payée au même prix par toute la société française. Les données convergent pour montrer que le système scolaire français est devenu l’un des plus inégalitaires au monde. En 2013, l’enquête Pisa révélait que « l’école française est aujourd’hui celle des pays de l’OCDE où l’origine sociale des enfants pèse le plus lourd dans les résultats scolaires ». Cette trahison absolue de la promesse du mérite, qui constituait pourtant en France le cœur même de l’aspiration démocratique, n’a cessé de s’aggraver depuis.

Punir, sous couvert de grands principes, ceux qui reçoivent encore un enseignement de qualité, c’est avouer qu’on a renoncé à enrayer le déclin de l’enseignement public.

Un jeune majeur sur cinq en grande difficulté de lecture

Il me semble d’ailleurs évident que cette distribution inégalitaire des conséquences de l’effondrement scolaire explique largement l’étrange inertie qu’il suscite. Les milieux dirigeants sachant leurs enfants globalement protégés du naufrage éducatif – voire avantagés par le fait que les élèves issus des milieux défavorisés, et même de la classe moyenne, n’ont plus les moyens de leur contester les places dans les filières les plus valorisées de l’enseignement supérieur. Comment ne sombreraient-ils pas dans un confortable déni ? Combien de ministres, d’élus, de patrons, de journalistes, ont crié au scandale quand, en 2020, l’enquête TIMMS a classé nos élèves derniers d’Europe en mathématiques ?

Ces chiffres, parmi tant d’autres, auraient dû provoquer un électrochoc national. S’il n’en a rien été, c’est parce que nos décideurs ne se représentent pas ce qu’ils veulent dire concrètement pour tant de Français, qui voient leurs enfants condamnés à la relégation scolaire. Toutes nos statistiques en matière d’éducation doivent être lues avec ce prisme : quand le ministère compte chaque année un jeune majeur sur cinq en grande difficulté de lecture, il faut comprendre qu’ils sont en réalité majoritaires dans certains établissements, et totalement absents dans d’autres.

Évitement scolaire : les contraindre ou les comprendre ?

Pap Ndiaye ne peut éviter ce problème, mais il le prend à l’envers. Il dénonce « l’évitement scolaire » qui conduit ceux qui le peuvent à rejoindre l’enseignement privé. Mais plutôt que de les contraindre, l’urgence serait de les comprendre – d’avoir enfin le courage de reconnaître ce qui fait que tant de Français sont prêts à tout pour « éviter » à leurs enfants l’enseignement public. Monsieur le Ministre, cela ne devrait pas être trop difficile pour vous, qui scolarisez vos propres enfants dans l’établissement sans doute le plus sélectif et le plus élitaire qui soit dans l’enseignement privé parisien… Inutile de chercher trop loin : dans le collège de vos enfants, le latin est par exemple obligatoire en cinquième – vous savez, cette langue ancienne qui a été supprimée de l’enseignement public par la gauche dont vous vous revendiquez. Un exemple parmi bien d’autres.

L’enseignement privé est devenu un refuge

Ironie de l’histoire, l’un des rares soutiens qu’avait reçu la réforme de Mme Vallaud Belkacem qui décidait cette suppression, ainsi que la diminution des cours par discipline au profit d’« enseignements pratiques » incertains, avait été l’enseignement catholique – quand toutes les organisations éducatives et les syndicats enseignants combattaient ce nouveau recul. Si l’enseignement privé est devenu un refuge, ce n’est pas parce qu’il cultiverait par lui-même une vision bien plus solide. L’engagement des équipes éducatives y est tout aussi méritoire que dans l’enseignement public, mais les structures n’y sont pas moins défaillantes, et la formation des professeurs y est souvent plus désastreuse encore.

Le privé tire profit de son statut d’oasis scolaire essentiellement parce qu’il réunit majoritairement des foyers plus aisés, plus familiers de la culture scolaire, plus attentifs et exigeants, plus susceptibles de donner un cadre de travail favorable à leurs enfants et de financer les cours de soutien garantissant leur maintien à flot. La France est d’ailleurs, on le comprendra aisément, championne d’Europe de ce business. C’est d’abord pour cette raison qu’il reste plus de chances qu’un enfant y reçoive des connaissances que l’on devrait pouvoir apprendre dans toutes les écoles de France.

Imposer à tous de prendre part au naufrage ? 

Car là est le vrai choix à faire, une fois posé l’aveu d’échec absolu qu’est le constat de « l’évitement scolaire » : décider s’il faut imposer à tous de prendre part au naufrage, ou s’il faut refonder l’enseignement public pour que plus personne ne cherche à le fuir. Bourdieu avait attaqué le principe même de la transmission exigeante d’une culture commune comme moyen offert aux élèves de s’élever au-delà de leur milieu social. Mais par son oeuvre et sa réception presque unanime, il a produit exactement l’école qu’il dénonçait, la plus injuste de toutes. En condamnant l’héritage, l’Éducation nationale a fait tant de déshérités – et notre classe dirigeante s’est si longtemps accommodée de ce scandale moral absolu.

Pap Ndiaye poursuit exactement dans cette voie, en s’attaquant à ceux qui reçoivent encore le plus au lieu de s’inquiéter de ceux qui n’ont plus rien.

Le quinquennat précédent avait déjà vu reculer comme jamais le principe de la liberté scolaire ; celui-ci prend donc le chemin d’une coercition supplémentaire. Avec une telle logique, il faudra finir de détruire tout ce qui tient encore debout pour faire semblant de ne plus voir que l’enseignement public est à terre. Mais de cet effondrement auquel personne ne veut enfin faire face, c’est l’avenir de la France qui ne se relèvera pas.

 

A lire aussi : 30 propositions de François-Xavier Bellamy pour sauver l’école

 

Fin de vie, loi de programmation militaire, pêche : invité de France Info

Renouement avec le travail, protection du secteur de la pêche, augmentation du budget de l’industrie de défense, convention citoyenne sur la fin de vie… François-Xavier Bellamy était l’invité de France Info le 4 avril 2023.

 

Renouer avec le travail

 

Crise existentielle du secteur de la pêche

 

Augmentation du budget de l’industrie de défense

 

Convention citoyenne sur la fin de vie

Violences dans les manifestations : réponse à l’extrême-gauche au Parlement européen

Les élus LFI ont tenté d’obtenir une condamnation des forces de l’ordre françaises par le Parlement européen, oubliant la violence que l’extrême gauche ne cesse d’attiser. François-Xavier Bellamy s’exprime face à cette revendication.

 

 

Oui, bien sûr, les Français traversent un moment éprouvant ; et bien sûr, dans ce moment de tension en particulier, tout policier qui faute doit être sanctionné. Cela n’autorise pour autant ni les amalgames ni les ingérences, et notre Parlement n’a pas à se substituer à la justice, qui peut être librement saisie par tout citoyen en France.

Mais nous ne refusons pas pour autant un débat. Cet après-midi, nous avons entendu quelque chose d’extraordinaire, Chers Collègues : nous avons entendu l’extrême gauche condamner la violence. Mais pourquoi n’avez-vous pas été jusqu’au bout, Chère Collègue ? Pourquoi n’avez-vous pas parlé de la pluie de pierres et de feu qui est tombée sur les policiers et les gendarmes samedi, dans une manifestation interdite par la justice, à laquelle vous participiez ?

La violence est incompatible avec la démocratie, et jamais – jamais – nous ne devons la tolérer. Et c’est la seule chose que nous devrions avoir à dire tous ensemble ; tous ensemble, autour des policiers et des gendarmes qui sont là pour défendre la force publique qui nous préserve de la violence.

Depuis plusieurs semaines ils sont plus de 800 à avoir été blessés gravement, et j’espère que vous aurez honte de les avoir insultés ici. J’espère que vous aurez honte devant eux, devant leurs familles, devant ce jeune gendarme qui aujourd’hui est sur un lit d’hôpital pour avoir été grièvement blessé il y a quelques jours. J’espère que nous saurons dire tous ensemble que nous sommes avec les forces de l’ordre pour défendre la liberté.

Merci.

La conséquence destructrice du « En même temps »

François-Xavier Bellamy était l’invité de Public Sénat le mardi 21 mars.

 

Ne pas sauver notre agriculture, c’est détruire la planète.

Agriculture, réforme des retraites, politique française et européenne, avenir de la droite… François-Xavier Bellamy était l’invité de l’émission « Questions politiques » dimanche 26 février 2023 sur France Inter, pour une heure d’entretien mené par Thomas Snégaroff, avec Nathalie Saint-Cricq, Françoise Fressoz et Carine Bécard.


Replay de Questions politiques avec François-Xavier Bellamy

Pour accéder directement au thème qui vous intéresse, ouvrez la vidéo sur YouTube et consulter le sommaire cliquable dans la légende.

Nomination au poste de vice-président exécutif des Républicains

François-Xavier Bellamy

Cette semaine, Eric Ciotti a annoncé sa volonté de me nommer vice-président exécutif des Républicains, ainsi qu’Aurélien Pradié. Je le remercie de sa confiance, et de la responsabilité importante qu’il me donne ; il sait pouvoir compter sur mon engagement total pour l’épauler dans sa mission à la tête de notre parti. Ma volonté est toujours la même, celle de tout donner pour que la droite offre à la France l’espérance dont elle a tant besoin ; et je serai heureux d’y travailler à ses côtés.

Je voudrais bien sûr redire ma reconnaissance fidèle à Bruno Retailleau : après sa très belle campagne, il n’a rien voulu obtenir pour lui-même, cherchant seulement à assurer que son équipe, et les adhérents qui l’ont soutenu, soient pleinement représentés dans la direction du parti. Demain, avec tant d’amis qui l’ont suivi, nous travaillerons pour faire vivre au sein de notre famille politique la volonté de renouvellement profond qu’il a incarnée dans cette campagne, au service de la refondation dont la droite française a tant besoin.

Il ne s’agit pas de faire vivre des divisions, dont notre camp a déjà tellement souffert, mais au contraire d’agir tous ensemble pour reconstruire une alternative sérieuse et crédible, dans un moment critique pour la vie démocratique de notre pays. La France a besoin d’une droite claire, solide, intelligente, enracinée et inventive, qui puisse lui redonner confiance en l’avenir. Le défi est immense – non pas pour notre parti, mais pour notre pays. C’est avec chacun d’entre vous, chers amis, que nous le relèverons.