Lettre aux Français


Chers amis, chers Français,

La campagne s’achève. J’ai tout donné. Mais je ne pouvais pas finir sans évoquer ce qu’il me reste encore à vous dire.

Pendant ces derniers mois, ces dernières années, j’ai vécu de grandes joies, des succès partagés, et des rencontres qui m’ont marqué pour toujours ; comme bien des épreuves aussi, et des moments de doute où j’aurais pu tout arrêter.

Si j’ai continué, c’est simplement parce que j’ai fait comme vous. Parce qu’aujourd’hui chaque Français de bonne volonté, dans son quotidien, doit décider de continuer, quand il y aurait mille raisons d’être épuisé et d’arrêter. Continuer à y croire, à se lever, travailler, faire son devoir, continuer à défendre ses valeurs même à contre-courant, face à l’adversité.

Si je n’ai rien lâché, c’est parce que l’enjeu est essentiel. C’est le pouvoir d’agir demain, plutôt que de continuer à subir tout ce qui arrive au pays. C’est la volonté de transmettre ce que nous avons reçu, et que nous savons profondément fragilisé. C’est l’espérance de sortir du déclin, et de rendre à notre pays, à notre civilisation, l’élan qui les a fondés.

De ce combat, beaucoup se joue maintenant. Vous qui me lisez, vous avez le pouvoir de faire vivre cet effort commun, bien au-delà du 9 juin.

Pour qui allez-vous voter ?

Je pourrais vous dire que le 9 juin, vous allez voter pour que la droite soit le plus grand parti du parlement européen et serve de meilleur rempart aux dérives politiques qui fragilisent notre pays.

Je pourrais vous dire que le 9 juin, vous allez voter pour l’équipe de combattants que j’ai l’honneur d’emmener, et qui iront au front chaque jour pour défendre votre voix.

Mais ce que je veux vous dire surtout, c’est que le 9 juin au soir, ils compteront nos voix. Ce vote sera une épreuve de vérité. Les médias, le pouvoir, tous attendent de savoir : la droite a-t-elle renoncé à ses combats ?

Répondez-leur : il existe une droite forte, fière, prête à parler à tous les Français. Une droite qui vient de loin, qui a le visage de nos parents, de nos grands-parents, de toutes les forces du pays. Une droite qui sait mener des batailles, et qui refuse de s’enfermer, de se laisser exclure des choix qui décideront de l’avenir.

Une droite qui veut relever la France. Rendre à l’Europe son sens. Sortir de l’impuissance de l’État. Retrouver nos frontières, et notre sécurité. Sortir du déclin et de l’appauvrissement, qui n’ont rien d’une fatalité. Et pour cela, d’abord, libérer les Français qui travaillent, et leur rendre leur dignité.

Un ami me demandait hier : crois-tu encore qu’un discours de vérité a une chance de survivre dans la démagogie ambiante ? Oui, mille fois oui, parce que les Français sont revenus de tout, sauf de ce devoir de courage, de loyauté, et de vérité.

Alors je compte sur vous maintenant. Parce que chacun d’entre vous doit compter dans un tel moment. Pour convaincre, pour entraîner, pour rendre une raison d’espérer à ceux qui n’y croient plus. C’est sans doute à quelques voix que va se jouer le sens qui sera donné au vote du 9 juin. Et ces quelques voix, vous seul pouvez aller les chercher – en partageant ce message autour de vous, pour commencer, si comme moi vous refusez de renoncer.

Le 9 juin est aussi votre jour. Je m’en remets à vous.
Je crois en la France, et au sursaut qui nous attend.

À très bientôt,

Supprimer l’image mise en avantFrançois-Xavier Bellamy


Lire aussi : Grand entretien au Figaro – « Il y a une relève à droite qui refuse les débauchages et les reniements »



« Il y a une relève à droite qui refuse les débauchages et les reniements. » – Grand entretien dans le Figaro

Photo : François Bouchon / Le Figaro

Grand entretien publié dans Le Figaro, propos recueillis par Emmanuel Galiero et Claire Conruyt.


Télécharger l’entretien

LE FIGARO .- A cinq jours du scrutin, qu’avez-vous envie de dire aux électeurs ?

FRANCOIS-XAVIER BELLAMY — Je veux leur dire : malgré toutes les épreuves que traverse le pays, nous avons bien des raisons d’espérer. Les Français que j’ai rencontrés, pendant ces mois de campagne et ces années de ce mandat, ont un courage, une énergie, une volonté qui forcent l’admiration. Et il y a une relève à droite qui a la détermination nécessaire pour relever le pays. Pour le défendre en Europe d’abord : dans quelques jours, le parti de la droite européenne auquel j’appartiens deviendra la première force politique en Europe. C’est nous qui aurons enfin les leviers pour agir, pour que l’Europe retrouve un cap clair. Mais l’autre enjeu de cette élection, c’est bien sûr de sortir la France de la crise. Le duel Macron / Le Pen a vécu sur la défiance suscitée par les vieux partis de gouvernement. Je comprends les déceptions passées ; mais l’élection du 9 juin est l’occasion de tourner une page. Je ne me suis pas engagé pour refaire l’histoire, mais pour écrire l’avenir d’une droite renouvelée, sérieuse, cohérente. Votre vote peut donner l’élan dont nous avons besoin pour reconstruire.

Dans quelques jours, le parti de la droite européenne auquel j’appartiens deviendra la première force politique en Europe. C’est nous qui aurons enfin les leviers pour agir, pour que l’Europe retrouve un cap clair. Mais l’autre enjeu de cette élection, c’est bien sûr de sortir la France de la crise.

N’est-ce pas une mission impossible de faire campagne pour un parti LR fortement affaibli par la dernière présidentielle (4,78%) dans un contexte où beaucoup d’électeurs de droite semblent toujours méfiant à l’égard de votre famille politique ?

Aucune mission n’est impossible quand l’avenir en dépend. En m’engageant dans cette campagne, je savais parfaitement que je ne faisais pas le choix du confort, du calcul ou de l’opportunisme. Certains changent de camp pour l’intérêt de leur carrière. Pour ma part je n’ai sans doute pas fait le choix de la facilité, mais le choix dont le pays a besoin : celui de la clarté et de la cohérence. Bien sûr, je mesure la difficulté. Mais je mesure surtout l’attente. Le rôle que nous devons assumer, personne d’autre ne le remplira. Si l’on en croit les sondages, je vois qu’un électorat de gauche veut faire de cette élection l’occasion de reconstruire une proposition socialiste, alors qu’elle paraissait définitivement disqualifiée. Je veux dire aux électeurs de droite qu’ils n’ont aucune raison de taire leurs convictions, de renoncer à défendre leurs idées, de reconstruire leur maison. C’est le moment de refonder cette famille politique qui peut seule répondre aux aspirations du pays.

Je veux dire aux électeurs de droite qu’ils n’ont aucune raison de taire leurs convictions, de renoncer à défendre leurs idées, de reconstruire leur maison.

Quels événements les plus marquants de cette campagne retiendrez-vous ?

La campagne a commencé avec le mouvement de révolte des agriculteurs. Leur colère, je l’ai exprimée depuis cinq ans au parlement européen. Ils subissent comme tous les Français les conséquences des choix politiques aberrants qui minent notre pays. Cette révolte, je l’ai entendue si souvent : artisans, commerçants, chefs d’entreprises, professionnels de santé, enseignants, policiers et gendarmes… C’est partout le même sentiment d’asphyxie auquel semble condamné tout un peuple qui travaille dur et qui n’arrive plus à s’en sortir. Des Français qui vivent en permanence sous la pression des contraintes, des contrôles, des charges, des normes et qui disent simplement : laissez-nous travailler ! Laissez-nous faire, laissez-nous vivre. Céline Imart, deuxième de notre liste, a fait partie de ces agriculteurs qui ont crié qu’ »on marche sur la tête » ; les Français refusent de se résigner. Nous aurons été les seuls dans cette campagne à dire cette exigence de liberté, que je crois être la première condition pour sortir du déclin.

Quels adversaires jugez-vous les plus redoutables dans cette bataille ?

Mon adversaire le plus redoutable, c’est la mise en scène une nouvelle fois imposée aux Français pour leur voler cette élection, avec l’idée absurde que le débat opposerait populistes et progressistes. Ce théâtre d’ombres n’a pas d’autre but que de cacher le vrai enjeu de ce scrutin. Au parlement européen, le clivage oppose les deux forces politiques majeures que sont les socialistes et la droite, le PPE, auquel nous appartenons. Le vrai sujet est de savoir si nous parviendrons à sortir enfin de la majorité de gauche, à laquelle les élus macronistes et les écologistes ont participé pendant cinq ans. La France ne peut pas être condamnée à vivre ce perpétuel deuxième tour de l’élection présidentielle, dont la seule fonction est d’exonérer le macronisme de son bilan.

Que répondez-vous à Emmanuel Macron quand il soutient que ceux qui lui ont imposé le RN comme adversaire sont les Français ?

C’est faux. Les enquêtes d’opinion le montrent aujourd’hui : moins de la moitié des Français se reconnaît dans le débat entre le RN et lui. Nous ne sommes pas dupes de ce duo, dont les deux partenaires s’aident l’un l’autre à écraser le débat. Les Français ne sont pas dupes non plus. Je le vois au nombre de ceux, de tous bords, qui me remercient d’avoir exprimé ce qu’ils ressentaient après le débat entre M. Attal et M. Bardella. Si cette réaction a eu autant d’écho, c’est peut-être que j’ai été ce jour-là le porte-voix d’une France qui refuse de se laisser imposer cette fausse alternative.

Quelles sont les principales différences avec votre campagne de 2019 ?

La principale différence, c’est que maintenant tout le monde doit assumer son bilan. En 2019, beaucoup pouvaient croire encore qu’Emmanuel Macron allait réformer le pays, pour éviter le déclin. Mais force est de constater aujourd’hui qu’Emmanuel Macron est le déclin ! La dégradation de la note de la France par S&P confirme brutalement que le macronisme a aggravé l’enlisement du pays dans la spirale de la dette, de l’impôt, de l’appauvrissement économique et du dérapage budgétaire. Quant au RN, lui aussi a un bilan : on ne peut pas faire comme si le parti de Marine Le Pen était en apesanteur. Il a gagné l’élection européenne de 2019, comme celle de 2014 : qu’a-t-il fait de la confiance des Français depuis dix ans ? Avec trois fois plus d’élus que nous, il n’aura pas changé une virgule dans un seul texte européen. Les élus du RN n’ont ni gagné, ni même mené une seule bataille pour la France en Europe.

Dans ce cas, pourquoi le RN bat-il tous les records dans les sondages à la veille du scrutin ?

En mettant en scène ce duel, Emmanuel Macron a offert au RN les détresses du pays. C’est un mensonge : la France qui peine à joindre les deux bouts n’est pas représentée par un parti qui refuse de revaloriser le travail, de réformer le RSA, de rééquilibrer les retraites, et qui refuse lui-même de travailler ! Car en Europe, le RN est l’opposition fantôme qui arrange ce président. Il sait que nous sommes le vrai contre-pouvoir qui pèsera demain, au sein du PPE, pour empêcher de nouvelles étapes de sa fuite en avant – la création de dette et d’impôts européens, qu’il a proposés dans son dernier discours de la Sorbonne.

Force est de constater aujourd’hui qu’Emmanuel Macron est le déclin ! La dégradation de la note de la France par S&P confirme brutalement que le macronisme a aggravé l’enlisement du pays. Quant au RN, il a gagné l’élection européenne de 2019, comme celle de 2014 : qu’a-t-il fait de la confiance des Français depuis dix ans ?

Certaines de vos interventions, contre les blocages de Sciences Po ou contre le débat Attal/Bardella, ont été perçues comme des réussites. Pourquoi n’ont-elles pas eu d’impact sur les sondages qui n’ont cessé d’estimer votre score entre 7% et 8% ?

Seul le vote du 9 juin comptera. Ce que je sais, c’est que partout en France, le regard des Français a changé avec cette campagne. Beaucoup m’ont dit qu’elle leur avait redonné de l’intérêt, de l’envie, de la fierté. Face à l’extrême-gauche, à la montée de l’antisémitisme, au relativisme qui menace notre débat démocratique, nous avons montré qu’il ne fallait rien céder. Une campagne sert aussi à cela.

Votre parti oscille entre une coalition avec le macronisme et une droite plus radicale incarnée par le RN et Reconquête. L’identité de LR ne s’est-elle pas diluée depuis l’élection d’Emmanuel Macron ?

Non, la droite n’oscille pas. Ces rumeurs ne se fondent sur rien et n’ont pour but que de nous déstabiliser dans ces derniers jours de campagne. Il y a sept ans qu’Emmanuel Macron est à l’Elysée : tous ceux qui sont engagés chez LR auraient eu cinquante occasions de basculer du côté du pouvoir. Les opportunistes sont partis ; ceux qui restent ont tenu bon, parce qu’ils savent que notre devoir est d’incarner une alternative. Le débat a été tranché : nous ne résoudrons pas les problèmes du pays avec ceux qui les créent. Pendant cinq ans, au parlement européen, je me suis confronté durement aux élus macronistes, premiers alliés de la gauche pour fragiliser nos frontières, saborder le nucléaire, organiser la décroissance agricole ou la dérive budgétaire, et même fermer les yeux sur l’entrisme islamiste qui menace nos institutions… Pendant ce temps, le RN était aux abonnés absents. Ceux qui veulent le statu quo peuvent voter pour ce duo. Moi, je veux le changement de cap.

Nicolas Sarkozy ne souhaite pas dévoiler quel sera son choix pour cette élection mais il a exprimé « beaucoup de sympathie » à votre égard. Recevez-vous ces mots comme un soutien ?

Je suis heureux si la campagne que je mène lui inspire de la sympathie. Je respecte le choix d’un ancien président qui ne souhaite pas rentrer sur le terrain électoral. Je comprends aussi nos différences de point de vue, puisque Nicolas Sarkozy continue de défendre la perspective d’une coalition avec le pouvoir, en laquelle je n’ai jamais cru.

Nous ne résoudrons pas les problèmes du pays avec ceux qui les créent. Pendant cinq ans, au parlement européen, je me suis confronté durement aux élus macronistes

Que dites-vous aux LR qui considèrent que vous n’avez pas été suffisamment soutenu par votre famille politique dans ce combat ?

Au contraire, cette campagne a été un moment d’unité pour la droite. En 2019, mon arrivée avait suscité quelques expressions de dissension ou d’incertitude. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, après cinq années de travail partout en France. Dans ce combat, j’ai eu la chance de compter sur la confiance et le soutien d’Eric Ciotti, de nos parlementaires, mais aussi de milliers de maires, d’élus qui pour certains ont choisi de revenir à cette occasion vers notre famille politique.

Dans quelle mesure le niveau de votre résultat dimanche sera-t-il déterminant pour l’avenir de LR ? Que ferez-vous après, si le score est décevant ?

On ne mène pas la bataille en se demandant ce qui arrive si on la perd. Si nous parvenons à retrouver les voix qui nous manquent pour reprendre notre élan, nous changerons l’histoire des années qui viennent. Pas celle d’un parti, mais celle du pays.

Oui, il faut un nouveau départ. Il y une relève à droite, qui a refusé le cynisme des débauchages et des reniements, qui veut la clarté dont la France a besoin, et qui sait gagner des batailles. Nous ne pouvons plus vivre à l’ombre d’un bilan qui n’est pas le nôtre.

Les Républicains devront-ils opérer un acte de rupture avec tout ce que la droite a été, une fois le 9 juin prochain passé ? Une sorte de « nouveau départ »…

Oui, il faut un nouveau départ. Il y une relève à droite, qui a refusé le cynisme des débauchages et des reniements, qui veut la clarté dont la France a besoin, et qui sait gagner des batailles. Nous ne pouvons plus vivre à l’ombre d’un bilan qui n’est pas le nôtre. Après avoir changé de pied en trois jours sur la Nouvelle-Calédonie, Marine Le Pen m’a reproché la position de la droite sur les accords de Nouméa : quand ils ont été signés, j’avais douze ans… Je ne me sens ni juge, ni comptable du bilan. Le passé est fait de succès comme de déceptions. Avec quelques années d’engagement, je ne crois pas que mon devoir soit de distribuer les bons ou les mauvais points, mais de regarder lucidement cet héritage pour pouvoir reconstruire. Ce nouveau départ, je veux m’y consacrer. Il est la condition pour le relèvement du pays. Et pour le mener à bien, nous n’avons besoin que du soutien de tous les Français qui aspirent à voir se relever un mouvement politique clair sur ses valeurs et exigeant dans son action. Je veux leur dire : vous me connaissez, vous savez que je n’ai jamais varié. Si vous voulez reconstruire, c’est maintenant que cela se joue.

Lors de votre dernière scène à l’Olympia, vous citiez Platon : « les philosophes perdent toujours les élections… »

Platon croit qu’il faut mentir pour arriver au pouvoir car la foule est trop folle pour entendre la sagesse. Je pense le contraire. Aristote affirme que « tout homme, par nature, désire savoir ». Et puisque l’esprit humain est tourné vers la quête du vrai et du juste, que l’on peut parier qu’à la fin, la vérité finit par l’emporter. C’est le pari que je veux faire.

Et à ceux qui vous diront que c’est un pari fou ?

Je réponds qu’il n’y en a pas d’autre. La mission essentielle de l’Europe, c’est de montrer que la liberté est le seul choix qui soit à la fois fidèle à la dignité humaine et en même temps, efficace sur le long terme. Nous sommes face à des modèles autoritaires, voire totalitaires, comme la Chine, ou l’islamisme international. Comme dans les années 30, certains sont tentés de croire que l’efficacité est du côté de la centralisation autoritaire, de la suppression des droits de la personne, de la conscience. Notre défi est de montrer, une nouvelle fois dans notre histoire, que seule la liberté peut faire vivre une société.

PARTAGER SUR WHATSAPP

Lire aussi : Élections européennes : réponses à sept questions si souvent posées

Une mise en scène

Réaction au débat entre Gabriel Attal et Jordan Bardella

Nous somme dans une crise démocratique assez profonde, qui se révèle dans la mise en scène à laquelle nous avons assisté. Qu’est-ce qui permet d’organiser la confrontation entre ces deux personnes ? Ni les sondages, ni les intentions de vote, et encore moins la réalité du débat européen ne justifie l’organisation par le service public de cette confrontation.

Plus de la moitié des Français ne se reconnaissent pas dans ce débat. Je suis venu par respect pour eux, parce qu’ils ont le droit à la parole.

 

A lire aussi : Paris Match – Bellamy : un coup de gueule à 5 millions de vues.

 

Élections européennes : pour répondre à quelques questions souvent posées

Des réponses claires à sept questions qui reviennent souvent, pour vos discussions en famille, entre collègues ou entre amis… Les jours qui viennent seront décisifs : n’hésitez pas à partager ce lien à tous ceux qui s’interrogent encore !

  1. « Quel parti aura le plus d’impact demain en Europe ? »
  2. « On dit que « voter LR, c’est voter Ursula von der Leyen » ? »
  3. « Fx Bellamy a des désaccords avec son propre groupe PPE. »
  4. « On dit qu’il y a un risque de coalition entre LR et Macron après les élections européennes »
  5. « La droite aujourd’hui est chez Emmanuel Macron. »
  6. « Mais pourquoi voter pour LR et non une autre liste de droite ? »
  7. « Pourquoi ne pas faire l’union des droites ? »
  8. « Pour battre Emmanuel Macron et que la situation change enfin, il faut que le RN arrive en tête de cette élection. »

« Quel parti aura le plus d’impact demain en Europe ? »

Les Républicains font partie du PPE, le parti de la droite européenne, qui va gagner cette élection en Europe. Comme toutes les enquêtes le montrent depuis des mois, le PPE (Parti populaire européen) va obtenir le plus grand nombre de députés au Parlement européen. Ce parti de la droite européenne comptera aussi plus de la moitié des chefs d’État et de gouvernement en Europe, et par conséquent également la majorité des commissaires européens. C’est la première fois que le PPE aura un rôle aussi décisif dans les choix politiques en Europe.

Les autres partis politiques français n’auront pas les mêmes leviers pour agir. ID est un groupe minoritaire et peu actif, ECR est également minoritaire et divisé au point qu’il pourrait disparaître au début du prochain mandat, Renew va voir ses effectifs encore diminuer.

Malgré la crise que traversent les partis de gouvernement en France, seul les députés LR auront la possibilité demain d’agir concrètement – pour libérer l’économie, reconstruire les frontières, défendre la France dans les débats européens.

Quel que soit l’ordre d’arrivée, dans une élection proportionnelle à un tour, envoyer un député de plus dans le groupe où l’essentiel se jouera est le plus sûr moyen d’agir sur les décisions à venir. Si vous voulez que votre voix ait un impact, soutenir François-Xavier Bellamy est le seul vote utile.


« On dit que « voter LR, c’est voter Ursula von der Leyen » ? »

C’est faux. En fait, « voter LR » est la seule façon d’éviter qu’elle soit reconduite.

Les députés LR et leur groupe PPE n’ont pas soutenu la désignation d’Ursula von der Leyen en 2019. Elle est devenue présidente de la Commission par l’intervention d’Emmanuel Macron, qui a fait obstacle au candidat du PPE.

Ils ne la soutiennent pas davantage cette année. François-Xavier Bellamy a été le premier à s’opposer à sa reconduction ; une grande partie du PPE a depuis rejoint cette ligne : la moitié des élus du PPE qui participaient au congrès où elle a présenté sa candidature ne l’ont pas soutenue, alors qu’elle était seule en lice.

Au lendemain de l’élection, la décision se prendra au sein du PPE, qui sera la première force politique en Europe. C’est là qu’il faudra peser en s’alliant avec les députés d’autres pays qui partagent notre vision.

Dans les autres partis, beaucoup critiquent comme nous le bilan de cette Commission ; la différence, c’est que nous serons les seuls à pouvoir agir pour obtenir le changement de cap dont l’Europe a besoin.


« Fx Bellamy a des désaccords avec son propre groupe PPE. »

Le PPE est le parti de la droite européenne. Au cours de ce mandat, c’est à François-Xavier Bellamy qu’il a demandé de définir sa nouvelle charte.

Cela n’empêche pas qu’il existe bien sûr des désaccords au sein de ce parti européen. Les débats au sein du parlement montrent régulièrement les divergences entre les pays, et cela vaut pour tous les groupes politiques. Aucun député français ne sera d’accord sur tous les sujets avec ses alliés en Europe.

Le PPE aura enfin les leviers pour agir dans les cinq prochaines années, avec le plus grand nombre de députés, de chefs d’État et de commissaires européens. Aucun autre groupe, comme ECR par exemple, ne pourra faire la décision sans le PPE. C’est donc le lieu où il faudra être pour agir de l’intérieur et obtenir des résultats, et François-Xavier Bellamy l’a déjà montré.


« On dit qu’il y a un risque de coalition entre LR et Macron après les élections européennes »

Ces rumeurs ne se fondent sur rien et n’ont pour but que de déstabiliser la campagne de François-Xavier Bellamy. Gérard Larcher a récemment de nouveau balayé l’hypothèse d’une coalition.

Il y a sept ans qu’Emmanuel Macron est à l’Elysée : tous ceux qui sont engagés chez LR auraient eu de nombreuses occasions de basculer du côté du pouvoir. Les opportunistes sont partis ; ceux qui restent ont tenu bon, parce qu’ils savent que le devoir de LR est d’incarner une alternative.

Pendant cinq ans, au parlement européen, François-Xavier Bellamy s’est confronté durement aux élus macronistes, premiers alliés de la gauche pour fragiliser nos frontières, saborder le nucléaire, organiser la décroissance agricole ou la dérive budgétaire, et même fermer les yeux sur l’entrisme islamiste qui menace nos institutions.


« La droite aujourd’hui est chez Emmanuel Macron. »

Au Parlement européen, les macronistes ont formé une majorité avec les socialistes et les écologistes. Ils appartiennent au groupe « Renew », concurrent du PPE, mais c’est un groupe de plus petite taille.

Leur tête de liste Valérie Hayer dit voter à 90% avec les socialistes. Ils ont soutenu la décroissance entraînée par le Pacte vert, la fragilisation de notre industrie en votant systématiquement contre le nucléaire, le refus de contrôler les frontières de l’Europe. Pascal Canfin, député macroniste venu des Verts, a porté le gel de 10% des surfaces agricoles en Europe. Valérie Hayer a combattu notre volonté de financer des infrastructures physiques de protection des frontières de l’Europe, contre l’avis de nombreux gouvernements européens.

À Bruxelles, la majorité d’Emmanuel Macron a simplement constitué la force d’appoint du groupe socialiste. À Paris, le bilan du gouvernement sur la dette, la dépense publique, l’insécurité, l’immigration, l’école, l’énergie et tant d’autres sujets, n’a fait qu’aggraver celui de la gauche au pouvoir.


« Mais pourquoi voter pour LR et non une autre liste de droite ? »

Ce n’est pas en dispersant les voix de la droite, en multipliant les partis, que nos idées gagneront : c’est en reprenant notre place dans le parti qui a le devoir de porter ces idées. François-Xavier Bellamy n’a jamais varié sur la méthode qu’il veut suivre.

Ne vous engagez pas en cherchant le parti qui aurait toujours tout bien fait, ou qui ne compterait que des gens qui n’ont jamais fait d’erreurs : ça n’existe pas. Cherchez où agir pour être utile. LR a des leviers pour agir dont aucun autre parti ne dispose : des parlementaires à l’Assemblée, la majorité au Sénat, le plus grand nombre d’élus locaux partout en France, et une délégation dans la première force politique en Europe. Est-ce que vos idées peuvent réussir si vous abandonnez le navire ?


« Pourquoi ne pas faire l’union des droites ? »

Il faut bien sûr faire l’union dans la droite, en s’appuyant sur la formation politique qui a pour mission de représenter tous les électeurs de droite. Pour faire cette union, il est contre-productif d’organiser une division supplémentaire en créant son parti, ou de rejoindre un groupe très minoritaire au Parlement européen… Les électeurs de droite doivent redevenir majoritaires, en France comme en Europe.

Multiplier les structures politiques qui se font concurrence ne conduira à rien. Si vous êtes un électeur de droite déçu, c’est une raison de plus de venir reconstruire avec nous. C’est en relevant le parti qui doit incarner la droite en France et en Europe que nous pourrons retrouver l’occasion d’agir.


« Pour battre Emmanuel Macron et que la situation change enfin, il faut que le RN arrive en tête de cette élection. »

Beaucoup l’ont oublié, mais le RN a déjà gagné la dernière élection européenne, en promettant que tout allait changer. Cela n’a eu aucun impact. Au plan national, Emmanuel Macron a déjà annoncé que le résultat de ces élections ne ferait pas changer le gouvernement.

En revanche, les conséquences sont durables au plan européen : le vote du 9 juin va définir la place de la France à Bruxelles pendant cinq ans. En 2014 comme en 2019, le RN a reçu des Français le plus grand nombre de députés, pendant deux mandats : mais il n’en a absolument rien fait. En dix ans, il n’a pas fait bouger une virgule dans un seul texte européen.

Contrairement à ce que prétendent ses élus, ce n’est pas parce que le RN était « dans l’opposition » : François-Xavier Bellamy et les élus de sa délégation au Parlement européen se sont également opposés à une grande partie des mesures portées par la Commission pendant ce mandat. Mais ils ont travaillé sur le fond, pesé dans les négociations, remporté des combats – sur l’agriculture, le nucléaire, les frontières, l’industrie de défense, la lutte contre l’islamisme… Vous pouvez retrouver ici un aperçu du bilan. Avec trois fois plus de députés, le RN n’a aucun bilan.

Faire gagner le RN, c’est donc le plus sûr moyen que rien ne change, comme en 2019 ; et c’est laisser la liberté à Emmanuel Macron pour poursuivre sa politique en Europe, au lieu de renforcer le seul groupe de droite qui peut s’opposer à lui.

 


PARTAGER SUR WHATSAPP

 

Peut-on se passer du libre-échange ?

Tribune parue dans Les Echos le 22 mai 2024

L’Europe ne peut et ne doit pas se couper du commerce mondial. Mais il a connu un tournant critique, et nous paierons cher le fait d’être le dernier continent à l’avoir compris…

Avec les Etats-Unis, l’Europe a longtemps été à l’avant-garde du libre-échange, dans un contexte de supériorité économique, industrielle et technologique indiscutable. La chute du mur de Berlin a marqué le début d’une grande phase de mondialisation, perçue comme le triomphe de l’Occident, de ses valeurs et de son modèle économique.

La montée en puissance des pays émergents, mais aussi le décrochage depuis une quinzaine d’année de l’Europe par rapport aux Etats-Unis, ont changé la donne. Dans le contexte du retour de rivalités géopolitiques affirmées, le commerce international est redevenu un outil stratégique. En accueillant la Chine, l’OMC n’a pas vécu son triomphe, mais sa fin : ses membres les plus importants ont fait voler en éclat ses principes. Subventions publiques massives à la production, barrières tarifaires et réglementaires de pure opportunité, exclusivité nationale sur les marchés publics… : les Etats-Unis comme la Chine se sont affranchis sans complexe des règles du jeu, tout en neutralisant l’arbitre.

Dans ce contexte, l’Europe doit éviter deux impasses.

Le premier danger serait de se replier dans un protectionnisme frileux, sans vision et sans ambition. C’est un risque majeur pour la France en particulier ; dans une zone euro excédentaire commercialement, notre pays paie cher son retard de compétitivité : 100 milliards de déficit commercial l’an dernier, record atteint par l’État champion du monde des impôts, des charges et de la complexité. Si nous voulons retrouver notre prospérité, la pire erreur serait de tenter de s’enfermer dans quatre murs pour se protéger de la compétition mondiale ; ce serait le plus sûr moyen de mourir à petit feu. Il n’y a pas d’autre option que la liberté : libérer nos entrepreneurs, nos industriels, nos agriculteurs, des sables mouvants administratifs, sociaux et fiscaux qui découragent tous les jours le travail et la production en France.

En allégeant drastiquement les codes et les charges, en sortant de la prime à l’inactivité, en recréant un principe de confiance envers le risque et l’investissement, en interdisant les surtranspositions – avec un objectif : remettre le pays à niveau au moins des concurrents européens.

Deuxième impasse tout aussi dangereuse : la naïveté.

Cet indispensable travail ne suffira pas en effet à nous rendre compétitifs face à n’importe quels modèles, sauf à entrer dans une course délétère aux subventions publiques ou au moins-disant systématique. C’est l’une des raisons pour laquelle nous n’avons pas soutenu le CETA : ce serait condamner politiquement le libre-échange que d’organiser en son nom une concurrence déloyale contre nos propres producteurs. La trajectoire de cet accord est d’ailleurs, à moyen terme, irrémédiablement déficitaire pour la France. Le débat qu’il a suscité est légitime ; mais il ne doit pas faire oublier que l’essentiel est de toute façon ailleurs.

Face à la stratégie agressive de surproduction chinoise, l’Europe ne doit pas laisser les États-Unis réagir seuls, sauf à se condamner à devenir l’unique marché de débouché pour le projet de Pékin. L’urgence est de compléter le MACF pour y inclure les produits manufacturés, en rétablissant les quotas gratuits pour nos industriels jusqu’à sa pleine effectivité.

L’Union devra également apprendre à appliquer des quotas, et mener plus rapidement ses enquêtes anti-dumping, en mobilisant tous les outils juridiques que nous avons créés au cours du dernier mandat. L’été dernier, le chef économiste de la Commission déclarait encore qu’il faudrait remercier la Chine de subventionner les voitures qu’elle nous vendra : c’est à cette naïveté dangereuse qu’il est urgent de mettre fin. Sinon, les prochaines crises nous réveilleront trop tard à une vulnérabilité devenue irréversible.

Pour un principe de non-régression économique en Europe

francois-xavier-bellamy-sipa.jpg

Tribune parue dans l’Opinion en mai 2024

Face au décrochage économique de l’Europe, la tête de liste de LR pour les élections européennes, qui dévoile mardi son projet européen, plaide pour qu’aucun projet « entravant la production et l’activité économique » ne puisse être approuvé au sein de l’UE. 

Au moment où l’Europe doit affronter des défis géopolitiques inédits, il est temps de prendre enfin conscience que nous perdrons toute capacité d’agir si nous laissons se poursuivre le double décrochage économique qui s’accélère sous nos yeux : celui de l’Europe dans le monde, et de la France en Europe. Alors que l’Europe pesait un poids économique équivalent à celui des Etats-Unis et nettement supérieur à celui de la Chine en 2010, l’écart est désormais de 80% en faveur des Etats-Unis, tandis que la Chine nous a rattrapés.

L’Union européenne était structurellement une puissance exportatrice : 

Elle a accusé en 2022 un déficit commercial de plus de 400 milliards d’euros, certes lié à la crise énergétique mais, plus structurellement, aux multiples entraves à la production qui ont été le résultat des politiques européennes ces dernières années.

Qu’il s’agisse de l’agriculture, avec les projets Farm to Fork et restauration de la nature, de l’énergie, par la lutte acharnée contre l’énergie nucléaire, ou plus généralement de l’industrie, livrée à une concurrence déloyale de la Chine et minée par nos propres décisions – comme l’interdiction des véhicules thermiques d’ici 2035, le bilan est catastrophique.

Une inflation normative aberrante fait désormais peser un risque pénal sur tous les chefs d’entreprise, avec par exemple les directives CSRD ou Devoir de vigilance, votée en avril dernier par cette coalition récurrente alliant l’extrême gauche, les socialistes, les verts et les macronistes. Sursaut.

Nous n’avons cessé de nous opposer à ce projet de décroissance :

Le sursaut est désormais urgent, et doit être concret. Au principe de non-régression écologique si souvent mobilisé, nous voulons adjoindre un principe de non-régression économique, industrielle et agricole. Aucun projet entravant la production et l’activité économique ne doit pouvoir être approuvé ; et le prochain parlement devra soumettre à ce critère l’ensemble des directives et règlements existants qui pèsent sur nos entreprises.

Ce travail essentiel, dans lequel je compte m’investir personnellement, ne pourra être mené que par des députés européens réellement investis, pas par des touristes parlementaires absents de tous les combats qui comptent. Mais ce décrochage économique dans le monde ne doit pas masquer celui de la France au sein de l’Europe.

Derrière la mise en scène des investissements étrangers en France, la réalité est que nous affichons le déficit commercial le plus important de tous les pays européens, de 100 milliards d’euros en 2023 après le record historique de 162 milliards d’euros en 2022.

Nous sommes le troisième pays le plus endetté de l’UE après la Grèce et l’Italie, et notre trajectoire budgétaire est bien plus préoccupante.

La France s’enfonce dans la dérive de ses finances publiques et dans la consommation à crédit, la faute à des dépenses publiques hors de contrôle et aux prélèvements obligatoires les plus élevés de l’OCDE. Dans cet enfer fiscal, la France qui travaille voit ses efforts confisqués pour financer des dépenses irresponsables, en particulier par les minorités de blocage qui continuent à imposer leur chantage comme si de rien n’était.

Même les Jeux olympiques deviennent une occasion pour exiger des privilèges.

L’accord entre la SNCF et ses syndicats, qui revient à ne pas appliquer la réforme des retraites, est un vrai crachat au visage des salariés, du privé comme du public, qui paient deux fois pour la dérive de ce corporatisme irresponsable, comme contribuables et comme clients. Un tel hold-up n’est possible que par la lâcheté de la quasi-totalité de la classe politique française : la majorité fait semblant de découvrir le problème pour ne pas avoir à y toucher, et le RN prend comme la gauche le parti de Sud Rail, contre une majorité silencieuse que personne ne semble vouloir écouter.

Trop, c’est trop : pour rompre avec cette surenchère, le gouvernement doit exiger de la SNCF qu’elle annule cet accord, et se saisir enfin de la proposition de loi soutenue au Sénat par la droite et le centre limitant les grèves dans les transports publics, comme en Italie. La faute originelle du macronisme a été de céder aux zadistes de Notre-Dame des Landes, abandonnant le droit et la démocratie à une occupation violente.

Si cette logique n’est pas renversée maintenant, c’est le relèvement du pays qui s’en trouvera durablement compromis. Il est temps que la France qui travaille cesse enfin de subir en silence ; c’est la mission de la droite d’en être le porte-voix.

Il y a un an : débat face à Olaf Scholz

Bellamy / Glucksmann : le vrai débat européen

Débat sur BFM TV le 14 avril 2024

Conflit au Moyen-Orient, invasion russe de l’Ukraine, crise migratoire, écologie, agriculture, pouvoir d’achat… François-Xavier Bellamy et Raphaël Glucksmann confrontent leurs convictions sur les principaux enjeux auxquels font face les Français.

Gestation pour autrui, une nouvelle forme de traites d’êtres humains

Evénement organisé par François-Xavier Bellamy (groupe PPE) au Parlement européen, à l’occasion du vote sur la Directive combattant le trafic d’êtres humains

Vote important cette semaine

Après un accord avec les États-membres et la Commission, le Parlement a adopté en dernière lecture, par une majorité de voix de droite comme de gauche, la proposition de François-Xavier Bellamy d’inclure la gestation pour autrui dans la directive européenne contre la traite des êtres humains.

Ce travail a été fait avec les élues de la Gauche européenne en charge de cette directive : refuser l’exploitation des femmes et la marchandisation des enfants est un combat qui doit nous réunir, bien au-delà des clivages politiques.

C’est un devoir pour toute l’Europe.

Merci à Olivia Maurel d’être venue, à l’occasion de ce vote important, partager au Parlement son témoignage si courageux d’enfant née de GPA, qui sait ce que cela signifie ; et à Bernard Garcia Larrain, docteur en droit qui porte cette cause au plan international. Le travail continue ! 


Le vrai danger pour le climat, c’est la décroissance de l’Europe.

« Aujourd’hui, dans ce débat aberrant, nous voilà attaqués parce que nous avons réussi à obtenir que l’Europe soutienne enfin nos agriculteurs. Nous voilà mis en accusation parce que nous attaquerions le climat.

Mais la vérité, chers collègues des Verts, chers collègues de la gauche, chers collègues macronistes, c’est que l’attaque, elle vient de vous :

  • Attaques contre nos emplois, qui ont été fragilisés directement par les choix industriels désastreux que vous aurez portés ;
  • Attaques contre notre souveraineté et notre indépendance, avec votre obsession contre le nucléaire ;
  • Attaques contre notre prospérité, avec l’agenda de décroissance économique et agricole que vous n’aurez cessé de mener malgré nos avertissements ;
  • Attaques, enfin, contre le climat lui-même.

Parce que oui, le climat n’est pas mis en danger aujourd’hui par ceux qui travaillent et qui produisent en Europe, et qui respectent les règles environnementales les plus exigeantes au monde. Les deux tiers des émissions mondiales sont faites par dix pays, dont un seul est européen.

Et la vérité, c’est que tout ce que nous avons fait, tout ce que vous avez porté pour empêcher les Européens de produire chez eux ce dont nous avons besoin, vous l’avez fait pour offrir des parts de marché sur notre continent à ces modèles de production qui détruisent le plus la planète.

Il faut revenir à la rationalité.

Votre responsabilité sera immense.

Le 9 juin, les électeurs voteront et nous remettrons l’Europe à l’endroit. »

Tout ce que vous avez porté pour empêcher les Européens de produire chez eux ce dont nous avons besoin, vous l’avez fait pour offrir des parts de marché sur notre continent à ces modèles de production qui détruisent le plus la planète. Il faut revenir à la rationalité.


Cette dernière session plénière a tout de même été l’occasion d’une vraie victoire pour les agriculteurs, grâce aux efforts du PPE :