Le vrai danger pour le climat, c’est la décroissance de l’Europe.

« Aujourd’hui, dans ce débat aberrant, nous voilà attaqués parce que nous avons réussi à obtenir que l’Europe soutienne enfin nos agriculteurs. Nous voilà mis en accusation parce que nous attaquerions le climat.

Mais la vérité, chers collègues des Verts, chers collègues de la gauche, chers collègues macronistes, c’est que l’attaque, elle vient de vous :

  • Attaques contre nos emplois, qui ont été fragilisés directement par les choix industriels désastreux que vous aurez portés ;
  • Attaques contre notre souveraineté et notre indépendance, avec votre obsession contre le nucléaire ;
  • Attaques contre notre prospérité, avec l’agenda de décroissance économique et agricole que vous n’aurez cessé de mener malgré nos avertissements ;
  • Attaques, enfin, contre le climat lui-même.

Parce que oui, le climat n’est pas mis en danger aujourd’hui par ceux qui travaillent et qui produisent en Europe, et qui respectent les règles environnementales les plus exigeantes au monde. Les deux tiers des émissions mondiales sont faites par dix pays, dont un seul est européen.

Et la vérité, c’est que tout ce que nous avons fait, tout ce que vous avez porté pour empêcher les Européens de produire chez eux ce dont nous avons besoin, vous l’avez fait pour offrir des parts de marché sur notre continent à ces modèles de production qui détruisent le plus la planète.

Il faut revenir à la rationalité.

Votre responsabilité sera immense.

Le 9 juin, les électeurs voteront et nous remettrons l’Europe à l’endroit. »

Tout ce que vous avez porté pour empêcher les Européens de produire chez eux ce dont nous avons besoin, vous l’avez fait pour offrir des parts de marché sur notre continent à ces modèles de production qui détruisent le plus la planète. Il faut revenir à la rationalité.


Cette dernière session plénière a tout de même été l’occasion d’une vraie victoire pour les agriculteurs, grâce aux efforts du PPE :

Renouvellement de la flotte de pêche dans les outre-mer : une urgence absolue

Intervention de François-Xavier Bellamy, député du groupe PPE membre de la commission de la pêche

flotte de pêche dans les outre-mer

La question du renouvellement de la flotte est sans doute l’une des questions les plus désolantes que nous ayons eues à traiter, et à traiter à nouveau, au cours de ce mandat.

Désolante parce que, depuis des années maintenant, le Parlement a fait un choix clair – et même nos prédécesseurs ont voté ici au cours du dernier mandat – pour demander que soient enfin libérés les moyens nécessaires pour soutenir le renouvellement de la flotte dans les régions ultrapériphériques. Et aujourd’hui encore, nous en sommes au même point, à des réponses qui, finalement, n’arrivent jamais à la conclusion nécessaire, et à des manœuvres dilatoires qui ne cessent de retarder le fait que soient enfin mis sur la table les fonds dont les pêcheurs ont besoin pour renouveler leur flotte.

Vous l’avez dit, Monsieur le Président, nous parlons ici de sécurité. Nous parlons de la vie et de la mort de ceux qui vont en mer pour pouvoir nourrir les Européens. Nous parlons aussi de l’attractivité du métier et du renouvellement de la flotte. Nous parlons du confort à bord qui est évidemment nécessaire. Nous parlons donc de la capacité à continuer de produire dans nos pays.

Vous disiez, Monsieur le Président, si les bateaux ne sont pas renouvelés, alors ce sont des filières entières qui vont s’effondrer, qui ne seront pas remplacées.

Elles seront en réalité évidemment remplacées par les importations. Elles seront remplacées par une pêche que nous importons. Et cette pêche-là, La Commission sait-elle qu’elle est massivement subventionnée ? Prenons l’exemple simple de la Réunion, de Mayotte : Comment ne pas voir que, dans l’océan Indien, aujourd’hui, partout, nous voyons une pêche chinoise, une pêche indienne, une pêche iranienne, une pêche africaine qui sont en réalité largement équipées par des moyens publics, y compris, et c’est là le sujet de révolte le plus absolu, des pêcheurs européens, par des moyens publics européens.

Nous ne parlons pas d’augmenter l’effort de pêche ! Nous parlons seulement de la possibilité de le poursuivre. 

J’ai été rapporteur pour l’accord de pêche que nous avons renouvelé récemment avec l’île Maurice.

Dans cet accord de pêche, la Commission européenne, l’Union européenne, met à disposition des pêcheurs mauriciens des moyens pour renouveler leur flotte. Donc les pêcheurs de la Réunion, les pêcheurs de Mayotte auxquels la Commission interdit de recourir à des fonds que même nos États seraient prêts à mettre sur la table pour les aider à investir dans leur avenir, voient arriver dans leurs eaux, dans nos eaux, dans les eaux internationales, des bateaux neufs financés avec des fonds européens qui leur sont à eux refusés.

Comment est-ce possible de comprendre une telle contradiction ?

Alors on nous dit il y a la dimension environnementale, il y a l’impact environnemental ; il y a les infos sur les subventions dangereuses pour l’environnement ; mais nous ne parlons pas d’augmenter l’effort de pêche ! Nous parlons seulement de la possibilité de le poursuivre. Et surtout, nous parlons d’une pêche dont l’impact est de toute façon très modeste. Comment est-ce qu’on peut expliquer à des pêcheurs – prenez par exemple sur la flotte thonière, dont la totalité des captures autorisée est 30 tonnes de thon albacore par an – qu’on ne veuille pas renouveler leur flotte alors que les senneurs européens ont droit au total à 73 000 tonnes ?

Évidemment, ce n’est pas là que se trouve le problème environnemental.

Donc nous commettons un contresens économique, un contresens géopolitique et une faute majeure contre le choix démocratique du Parlement et des institutions européennes, une faute majeure contre les pêcheurs européens. Et c’est en leur nom, je crois, qu’il est temps, maintenant, que nous sortions des discours qui tournent autour du problème pour aller enfin à la résolution. Nous espérons que dans les prochains jours, dans les prochaines semaines, avant la fin de ce mandat, en tous les cas, nous aurons de la part de la Commission enfin une vraie réponse qui ne soit pas seulement l’ajout de lignes directrices supplémentaires, mais une réponse concrète pour permettre de débloquer ces fonds qui sont attendus avec tant d’urgence par les pêcheurs européens. Merci beaucoup.


Débat Public Sénat – ce qui comptera, c’est que les électeurs regardent le bilan de chacun

Premier débat de listes avant l’élection européenne du 9 juin

Débat


Plus ou moins d’Europe ?


Agriculture


Immigration


Nucléaire


Ce qui comptera, c’est que les électeurs regardent le bilan de chacun.

 


Revoir le débat : 

EPBD : un désastre social, économique et écologique

La directive sur la performance énergétique des bâtiments a été votée au Parlement européen en mars 2024

isolation

Entre 2015 et 2021, les prix de l’immobilier en Europe ont augmenté de 40% et selon Oxfam, cette accélération est 4 fois plus rapide que celle du revenu des ménages.

Cette situation terrible que traverse le logement en Europe, elle touche d’abord les plus vulnérables. La Fondation Abbé Pierre alerte sur le fait que la part des foyers modestes qui n’arrivent plus à payer leur loyer ou leur emprunt a augmenté de 20% dans les 3 dernières années. Maintenant, pour beaucoup de familles en Europe, il faut choisir entre son toit et son alimentation.

C’est dans ce contexte qu’arrive notre débat sur EPBD. Derrière cet acronyme, ces quatre mots, il y a une nouvelle norme, une idée simple : tout le bâti européen doit être neutre en carbone en 2050. Sur le papier : une belle intention. Mais l’enfer est pavé de belles intentions. Ce que veut dire cette nouvelle règle, c’est : 35 millions de bâtiments à rénover d’ici 2030 – dans les 6 prochaines années ; 275 milliards d’euros par an. Madame le Commissaire, c’est l’équipe d’impact de la Commission elle-même qui fait le chiffre du coût immense de ces travaux de rénovation, quand la Commission a réussi à trouver – dans les fonds déjà existants ! – 100 milliards à fournir sur dix ans.

De nouvelles normes ont déjà touché en France le parc locatif et l’effet a été immédiat.

Depuis leur introduction, l’offre de logements en location a été quasiment divisée par deux. Cette fois-ci, les normes vont toucher aussi les propriétaires occupants avec, au-delà des contraintes d’isolation, de changement de chauffage, des normes improbables sur les mètres carrés de parking de vélo, sur les câbles de rechargement de voitures électriques… Évidemment, nous avons réussi à gagner une bataille importante en déposant un amendement pour protéger le patrimoine. Mais cela ne suffira pas pour éviter un contresens environnemental majeur.

La vraie clé si nous voulons décarboner le logement c’est d’électrifier le chauffage et de produire massivement de l’électricité décarbonée

Toutes les études, en effet, montrent que les programmes massifs de rénovation énergétique n’ont jamais servi à rien. La vraie clé si nous voulons décarboner le logement c’est d’électrifier le chauffage et de produire massivement de l’électricité décarbonée. Mais les mêmes écologistes qui veulent imposer cet agenda sont ceux qui votent contre l’énergie nucléaire… et il faut chercher très loin la cohérence dans tout cela.

Le fait est qu’à la fin miser sur le « tout-isolation » est aberrant.

C’est un désastre économique et social qui se profile. Et c’est aussi un contresens politique majeur.

Rappelons-nous que l’Europe s’est construite sur l’Odyssée, sur l’aventure d’Ulysse racontée par Homère qui voulait retrouver son toit. Si nous n’offrons pas aux Européens demain la demeure à laquelle ils ont droit, c’est l’idée même de l’Europe qui s’en trouvera menacée.


 


 

Fermetures de zones de pêche au Royaume-Uni

Question prioritaire de François-Xavier Bellamy, député (PPE) de la commission PECH, adressée à la Commission européenne le 8 mars 2024, concernant la fermetures discriminatoires et disproportionnées de zones de pêche au Royaume-Uni. 

pêche

Le Royaume-Uni a annoncé fermer 4 000 km2 de ses eaux à la pêche à partir du 22 mars 2024 et encore davantage dans les prochains mois et années, au titre d’aires marines protégées.

Ces mesures vont affecter presque exclusivement les flottes de pêche européennes, ce qui constitue à l’évidence une discrimination de fait vis-à-vis des pêcheurs européens. Outre les conséquences économiques et sociales de ces fermetures, il y a un vrai enjeu environnemental, car il en résultera une pression de pêche accrue sur les eaux européennes, en particulier dans la Manche et la mer du Nord.

L’accord de commerce et de coopération (ACC) prévoit la « mise en œuvre de mesures proportionnées et non discriminatoires pour la conservation des ressources biologiques marines ainsi que la gestion des ressources de pêche » (article 494).

  1. Comment la Commission européenne entend-elle évaluer le caractère disproportionné et discriminatoire de ces mesures, qui sont de facto dirigées contre les pêcheurs européens ?
  2. La Commission envisage-t-elle adopter des mesures compensatoires ou correctives, ainsi que des mesures de sauvegarde, comme le lui permet l’ACC (articles 501, 506 et 773) ?

 

A lire aussi : La pêche, enjeu stratégique de sécurité, de souveraineté, de puissance économique 

Congrès du PPE à Bucarest : un changement de cap

Le  Congrès du PPE à Bucarest a été l’occasion de travail intense avec des élus de toute l’Europe, pour défendre nos priorités et préparer l’avenir. 

 

Le résultat du congrès du PPE montre que notre ligne a été largement partagée ; nous avons été les premiers à dire la nécessité d’un nouveau cap, et nous continuerons à porter cet impératif dans les moments décisifs qui s’annoncent pour l’Europe.


Du congrès de Forza Italia à Rome au congrès du PPE à Bucarest

 


Remettre l’Europe agricole à l’endroit

À l’issue du Salon International de l’Agriculture 2024, François-Xavier Bellamy et Céline Imart partagent leurs premières propositions pour l’avenir de notre agriculture, dans le JDD.

Inverser la logique de la pression : voilà ce qu’attendent les agriculteurs, qui font vivre nos filières d’excellence, créent notre alimentation, contribuent à notre énergie, captent le carbone, entretiennent la nature. Ils sont pourtant déconsidérés, écrasés de défiance, de contraintes et de soupçons ; tout ce que le travail de la terre devrait leur apporter – salaire, reconnaissance, dignité – leur est retiré.

L’enjeu des années qui viennent est vital :

La France doit échapper à la dépendance alimentaire et les agriculteurs retrouver le revenu qui leur permettra de vivre de leur travail. Pour y parvenir, il est impossible de produire moins. Certains en ont fait un tabou : en matière alimentaire, produire est pourtant un enjeu de sécurité, de santé, de souveraineté et la condition pour sortir de l’appauvrissement dans lequel s’enlise notre agriculture (16 % des foyers d’exploitants vivaient en 2020 sous le seuil de pauvreté).

Leurs problèmes, leur colère, sont les symptômes des détresses de la France qui travaille. De la France des entreprises, grandes ou petites, de ce tissu de courage et de responsabilité qui fait la richesse du pays.

Le Salon de l’agriculture ferme ses portes, mais nous n’avons pas le droit de tourner la page et de laisser l’actualité imposer d’autres sujets. Bien loin des petites phrases et des coups de com, nous avons pris ce temps pour écouter et échanger. Nous savons que la révolte du monde agricole ne finira pas tant qu’il n’aura pas obtenu les réponses auxquelles il a droit.

Notre première proposition est très concrète :

Ajouter au principe de non-régression du droit de l’environnement, un principe de non-régression économique.

Aucune règle ne doit être votée si elle implique une baisse de la production en Europe. Ces deux principes sont liés, puisque ce que nous cessons de produire dans nos pays, nous devons l’importer d’une production extra-européenne bien moins respectueuse de la nature. La responsabilité écologique n’implique pas que nos agriculteurs tombent en voie d’extinction.

Deuxième piste, mener enfin à bien ce qu’aucun gouvernement macroniste n’aura tenu :

Un grand plan de suppression des surtranspositions françaises pour nous aligner sur les standards européens.

Il y faudra de la détermination, mais la fin de la concurrence déloyale en Europe est à ce prix. Il n’y a aucune raison, concernant une politique partagée en Europe, d’appliquer des règles plus complexes en France que chez nos voisins.

Notre troisième proposition veut inverser la logique de la pression qui pèse aujourd’hui sur les agriculteurs, entrepreneurs du vivant.

La machine à produire de la norme qu’est devenue la Commission européenne s’est emballée. Pour imposer des règles au pouvoir réglementaire, il faut imposer que l’évaluation des politiques déjà appliquées soit obligatoire avant d’envisager tout renforcement des mesures les constituant. Par ailleurs, chaque nouveau texte doit obligatoirement prendre en compte la conclusion des études d’impact, avec l’évaluation d’un bilan complet du coût et des avantages, incluant les conséquences économiques et sociales des mesures envisagées.

Aujourd’hui, trop d’associations, dont la seule raison d’être est d’obtenir des subventions, sous couvert de défense de la planète, s’attaquent sans discontinuer à notre agriculture, pourtant la plus vertueuse et durable du monde. Elles s’opposent à tout projet, à toute avancée, à tout vote des élus locaux en matière de projet agricole. Contre les mouvements qui prétendent faire la loi y compris par la violence, il est temps que l’autorité publique sorte de la complaisance : nous demandons la suppression définitive de toute subvention pour chaque mouvement qui pénètre illégalement dans une exploitation ou entrave le travail des agriculteurs.

De ces combats menés par les élus LR pour le monde agricole, de notre expérience et de notre détermination dans la durée, nous voulons faire l’occasion d’un travail de long terme, pour remettre l’Europe agricole à l’endroit.

Durant le mandat qui s’achève, les députés européens LR ont lutté aux côtés des agriculteurs contre le projet de la décroissance agricole, porté par l’alliance de la gauche et des macronistes. Avec Anne Sander, nous avons écarté le pire du texte « Restauration de la nature », le gel de 10 % des surfaces agricoles, qui allait faire chuter la production alimentaire en Europe. Ces derniers jours encore, nous avons travaillé pour retirer l’élevage des normes appliquées aux industries polluantes ou empêcher la création d’un permis tracteur. Donnant la priorité à des filières fragilisées, nous avons voté contre les accords de libre-échange qui pouvaient les menacer.

Nous sommes maintenant à la croisée des chemins pour notre continent.

De ces combats menés par les élus LR pour le monde agricole, de notre expérience et de notre détermination dans la durée, nous voulons faire l’occasion d’un travail de long terme, pour remettre l’Europe agricole à l’endroit.

 


François-Xavier Bellamy, Céline Imart et Eric Ciotti à la rencontre des éleveurs de Seine-et-Marne. Plus que des effets d’annonces, nos agriculteurs ont besoin de mesures concrètes et d’une vision à long terme pour pouvoir vivre dignement de leur métier et protéger la souveraineté de notre pays. 

 

Vive nos terroirs, vive l’agriculture et vive la France ! 

Sortir de l’appauvrissement en retrouvant la liberté

Contrainte publique

Intervention en hémicycle lors de la plénière de février 2024

Monsieur le Commissaire, en 2023, le PIB américain a augmenté cinq fois plus vite que le PIB européen. Nous partions de la même situation en 1980. Aujourd’hui, le PIB par habitant en France, dans mon pays, est 40 % inférieur à celui des États-Unis.

Nous voyons bien que l’Europe s’enlise dans le décrochage économique.

Et les causes sont très faciles à connaître. Elles sont simples. Première d’entre elles : la fragilité démographique, mais aussi le décrochage de notre éducation, le faible investissement dans la recherche et l’innovation, le coût de l’énergie pour des choix industriels désastreux que nous payons aujourd’hui. Mais, plus grave que tout  encore, le coût écrasant de la complexité normative qui asphyxie nos entreprises.

La contrainte publique, le poids des charges, le poids de la fiscalité sont devenus leur premier problème et leur premier danger. 

Nous ne sommes pas aujourd’hui en Europe en train de décrocher parce que nous aurions trouvé plus fort que nous devant nous, mais nous sommes en train de décrocher, parce que ceux qui travaillent en Europe, ceux qui produisent en Europe, savent que la contrainte publique, le poids des charges, le poids de la fiscalité sont devenus leur premier problème et leur premier danger. C’est le scandale majeur.

La politique doit soutenir ceux qui travaillent ; elle est devenue leur obstacle.

Pour sortir du déclin, nous avons besoin de retrouver cette sagesse simple : celle de la liberté. Et tant que nous continuerons de rendre la vie impossible à ceux qui  travaillent dans nos pays, nous continuerons de trouver le chemin de la pauvreté et de la sortie de l’histoire. Merci beaucoup.


L’Europe n’est pas à Bakou, elle est à Yerablur

Yerablur

Intervention de François-Xavier Bellamy lors de la séance plénière de février, à Strasbourg

Monsieur le Président, hier, le 26 février, l’ambassadeur d’Azerbaïdjan auprès de l’Union européenne, Vaqif Sadiqov, a écrit : « depuis 1992, l’Arménie est gouvernée par des fascistes assoiffés de sang. Ils resteront fascistes jusqu’à finir à Yerablur ». Yerablur, c’est le cimetière militaire arménien auquel la violence azérie a condamné des milliers de jeunes de 20 ans ces dernières années. Ils ne demandaient rien d’autre que de vivre en paix sur la terre de leur peuple.

Aujourd’hui, l’Azerbaïdjan menace, après le Haut-Karabakh, le territoire de la République d’Arménie.

Yerablur nous regarde aussi. Si Aliev se sent tout permis, c’est qu’après avoir assiégé une population civile, après un déplacement et un nettoyage ethnique, après l’agression, les bombes à sous munitions, la Commission européenne l’a déclaré un partenaire fiable et lui a acheté plus de gaz. Pourquoi ne se sentirait-il pas tout permis ?

Chers collègues, il est temps d’agir enfin et de comprendre que l’Europe n’a plus le droit au silence. Il est temps de dire à M. Sadiqov que l’Europe n’est pas à Bakou, qu’elle est du côté de la démocratie et de la liberté, du côté de la civilisation que nous partageons avec l’Arménie, qu’elle est dans ce lieu où je suis allé et dont je ne suis pas revenu le même. L’Europe est à Yerablur.


Revoir l’intervention

À nous de rendre la liberté à ceux qui travaillent, créent et produisent

Réflexion sur les enjeux de la politique commerciale européenne, et sur les accords de libre-échange.

libre-échange

100 milliards d’euros : notre déficit commercial touche son deuxième record historique en 2023.

La France ne retrouvera pas sa prospérité en rêvant d’exporter ses contraintes et ses charges ailleurs : à nous de rendre la liberté à ceux qui travaillent, créent, produisent. La position que les députés LR défendent au Parlement européen est claire : c’est le pragmatisme.